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samedi, 09 août 2014

Pascal Gauchon nous présente la revue "Conflits"

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Pascal Gauchon nous présente la revue "Conflits"

Pascal Gauchon répond à Breizh-Info cliquez ici :

Breizh-info avait présenté récemment la nouvelle et excellente revue géopolitique "Conflits". Dans l’interview qu’il nous a accordée, son directeur Pascal Gauchon nous parle de la revue, de ses objectifs, mais également du  sommaire du deuxième numéro dont le dossier principal est consacré aux nouveaux mercenaires. Rencontre avec le fondateur d’une revue non consensuelle qui devrait faire date.

Breizh-info.com : Pascal Gauchon, pouvez-vous vous présenter votre parcours professionnel ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : C’est un parcours d’enseignant assez classique ; école normale supérieure, agrégation d’histoire, une dizaine d’années dans des collèges de banlieue puis, comme l’Education nationale ne m’offrait aucune perspective de promotion, le privé. J’ai enseigné à partir de 1985 (j’enseigne toujours) comme professeur en classe préparatoire ECS à Ipésup, l’un des établissements les plus réputés pour cette formation, et en même temps j’ai dirigé pendant 25 ans une filiale d’Ipésup, Prépasup.

J’ai donc réussi ce que j’avais toujours voulu : concilier une activité intellectuelle et des responsabilités d’organisation et de direction. Je l’ai fait également en tant que directeur de collection aux PUF, je le fais toujours en lançant Conflits

cong1234019448.jpgBreizh-info.com : La revue Conflits sort son deuxième numéro consacrée notamment aux « nouveaux mercenaires ». Quel est la genèse de la revue ? A qui se destine-t-elle ? Qui compose l’équipe éditoriale ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : J’enseigne la géopolitique, je publie des ouvrages de géopolitique depuis un certain temps déjà. J’ai eu l’intuition qu’il existe aujourd’hui un besoin d’analyse géopolitique. Nous sommes de plus en plus insérés dans le monde, ce qui se passe ailleurs nous concerne de plus en plus ; par ailleurs nous voyageons plus, nous parlons plus de langues étrangères… Il faut donc des outils pour comprendre la planète. 

Cela est d’autant plus important que le regard porté par les grands medias est d’un triste conformisme, souvent par paresse intellectuelle, parfois par volonté de désinformation. Souvenez-vous du discours cent fois répété sur la « mondialisation heureuse », des hymnes à la victoire de la démocratie à la suite des printemps arabes, des anathèmes contre les pays qui ne veulent pas entrer dans le « nouvel ordre mondial » annoncé après 1991. On nous a décrit un monde de bisounours, ou pour reprendre une formule de Montherlant que je préfère, de « Rintintin et Nénette for ever ». 

Avec le titre de la revue, Conflits, nous entendons nous placer en rupture par rapport à ce discours de niaiserie. La revue s’adresse donc à tous ceux qui veulent avoir du grain à moudre pour leur réflexion, à ceux qui attendent une « géopolitique critique » selon le titre de l’éditorial du numéro 1. 

L’équipe éditoriale est nombreuse, elle comporte une douzaine de collaborateurs réguliers. S’ajoutent à eux des spécialistes auxquels nous faisons appel en fonction des sujets choisis. Les collaborateurs réguliers sont en général de jeunes professeurs, beaucoup enseignent en classe préparatoire, d’autres en lycée ou à l’Université ; il y a aussi des professionnels de l’intelligence économique, de la criminologie ou de la sécurité.

Breizh-info.com : Vous êtes une des rares revues géopolitique existante. De plus, vous devez être la seule à ne pas offrir un regard « occidentalo-centré » sur ce qui se passe dans le monde. Pourquoi ce choix éditorial ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il existe quelques revues de géopolitique, mais peu sont destinées au « grand public », comme il est convenu de dire. Et il est vrai que nous nous efforçons d’avoir un regard original. Je l’ai indiqué, c’est notre raison d’être. 

Breizh-info.com : Montée des islamistes dans les pays arabes et en Syrie, pression musulmane en Afrique, nombreux foyer de guerres dans le monde et d’instabilité. Quels sont les évènements qui vous ont particulièrement interpellés récemment ? Comment expliquer vous le changement total de politique étrangère de la France, dont l’influence dans le monde parait de plus en plus faible et surprend quand à l’aide apporté notamment aux islamistes ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il est vrai que les nombreux analystes qui avaient annoncé la fin de l’islamisme ont été démentis par les événements. Je me souviens d’un ouvrage, paru quelques semaines avant le 11 septembre, qui se montrait très affirmatif sur ce point ; il était rédigé par des spécialistes reconnus mais pas omniscients.

Tout cela doit inciter à la prudence. La montée de l’islamisme est la conséquence directe de l’échec des nationalismes arabes, un échec auquel nous avons contribué, même si ces régimes ont une part de responsabilité non négligeable dans leurs difficultés. Une autre politique est donc possible, et l’on voit que pour arrêter les progrès de l’islamisme Washington a fini par se résigner à la prise de pouvoir de al-Sissi en Egypte. Comme quoi ils savent mettre leurs principes démocratiques entre parenthèses quand il le faut.

La France n’a pas cette sagesse. Depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy elle est devenue plus royaliste que le roi, plus américaine que les Américains. Nous étions en pointe dans le projet d’intervention militaire en Syrie. Encore faut-il noter que N. Sarkozy avait fait preuve d’une certaine indépendance d’action parfois, ainsi lors de la guerre entre la Russie et la Géorgie. Ce n’est plus le cas avec F. Hollande.

En fait, nous avons l’impression d’une rupture en 2007, mais c’est une lente évolution qui nous a fait nous aligner de plus en plus sur les Etats-Unis, de V. Giscard d’Estaing à Mitterrand. L’insertion croissante dans l’ensemble européen a joué son rôle, puisque la construction européenne est dès le départ un projet atlantiste. La génération 68 a contribué à ces changements, comme l’avait bien compris, il y a longtemps déjà, J.F. Revel qui signalait à quel point elle était américanisée. 

Breizh-info.com : Quels sont les pays qui selon vous seront les acteurs majeurs au 21ème siècle ? Va-t-on vivre un siècle de profonds bouleversements ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Prudence. Oui nous allons vivre de profonds bouleversements au 21ème siècle, comme au 20ème, au 19ème, au 18ème et à tous les autres siècles de l’histoire. Il est difficile de les prévoir, mais l’une des approches les plus efficaces est de partir de la démographie, l’avenir qui est déjà écrit selon Peter Drucker. Dans ce cas les lignes de force sont évidentes : déclin de l’Europe, renversement de situation pour beaucoup de pays émergents comme la Chine qui verront leur croissance et leur montée en puissance se ralentir, affirmation de l’Afrique noire qui représentera un tiers de la population mondiale en 2100 et dont les flux migratoires seront de plus en plus incontrôlables.

Maintenant il n’y a pas que la démographie. Une population qui augmente trop vite peut poser des problèmes insolubles, cela peut être le cas de l’Afrique. Il y a surtout la qualité des politiques. De ce point de vue la classe dirigeante chinoise est impressionnante. Pensez qu’en 2000 tous les experts annonçaient que la croissance chinoise serait étouffée à cause de la trop petite taille des ports chinois qui ne permettrait pas d’accueillir les importations de plus en plus importantes dont elle a besoin. En moins de dix ans le problème a été réglé au point que parmi les dix premiers ports mondiaux, sept sont chinois ! 

Par ailleurs les Etats-Unis disposent d’atouts exceptionnels qu’ils ne sont pas prêts à abandonner, comme la haute technologie et surtout le dollar. Je ne crois pas que le dollar va perdre rapidement son rôle dans l’économie mondiale, pas plus que la livre sterling ne l’a perdu rapidement au XXème siècle. Je sais que je suis en désaccord avec certains qui prennent leurs désirs pour des réalités et qui confondent leur souhait – que les Etats-Unis cessent de nous dicter notre politique – et les faits – la puissance américaine reste et de loin la première mondiale. 

Vous le voyez, ma réponse est banale et prudente. Qui dominera le monde ? Sans doute les Etats-Unis, mais ils devront tenir compte de la Chine. L’inconnue est ailleurs me semble-t-il : les Etats-Unis continueront-ils à accepter de payer le prix de leur interventionnisme dans le monde ? Pourraient-ils être tentés par un nouvel isolationnisme ? Je ne le crois pas, car cela ne me semble pas être l’intérêt de leur classe dirigeante. Pour l’instant du moins. 

Enfin, n’oubliez pas la place de l’imprévu, c’est-à-dire le rôle des hommes. 

Breizh-info.com : Votre revue refuse le dogme « politiquement correct ». Le premier numéro a-t-il bien marché ? Etes-vous lu en haut lieu ? Quel rôle vous donnez vous pour les années à venir ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Oui, le premier numéro a connu un succès très supérieur à ce que nous attendions, en particulier en ce qui concerne les ventes dans les kiosques. Il est vrai que nous avons eu de la chance en consacrant notre dossier à l’Eurasie au moment de la crise ukrainienne. Je ne sais pas jusqu’où nous sommes lus en haut lieu, mais j’ai eu des échos très favorables de hauts fonctionnaires et de journalistes. 

Si les ventes continuent à se tenir correctement, nous développerons d’autres activités : édition de livres, site Internet que nous étofferons, enseignement, lancement de « clubs Conflits » pour organiser des conférences et entretenir le débat autour de nos idées. Mais tout cela ne pourra exister que quand nous serons stabilisés, donc pas avant un an. 

Et pourquoi faire tout cela ? D’abord pour rendre les gens plus intelligents, leur apprendre à se méfier de toutes les idées reçues, y compris les leurs. Ensuite pour fédérer tous les courants géopolitiques anticonformistes auxquels notre revue est ouverte. Enfin pour former et faire émerger une école de jeunes géopoliticiens qui, je l’espère, renouvelleront la discipline. 

Breizh-info.com : Comment procéder pour s’abonner, pour découvrir la revue ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Le plus simple est de passer par notre site Internet, revueconflits.com (cliquez ici). Le lecteur y découvrira certains articles (l’éditorial et la page « polémique »), les recensions de livres du numéro précédent. Il pourra s’abonner par Paypal. Il est possible aussi d’écrire à Conflits, 55 boulevard Péreire, 75017 PARIS. Ou encore d’acheter le numéro dans un point de vente – nous tirons à plus de 40 000 exemplaires et nous sommes donc largement diffusés. En particulier on trouve Conflits dans les principaux magasins Relay.

mardi, 05 août 2014

Deutschland, Deutschland!

Boo to the C.I.A.! It got caught spying on Germany and its top man in Berlin has been sent home. What I’d like to know is, what’s so important about Berlin’s open-book policies that we had to play dirty with them? Maybe our ex-top man in the German capital should now concentrate on weeding out Israeli spies in Washington. It would make more sense, as Israel does spy on its benefactor, protector, and major ally, whereas Germany does not. Actually, spying on Germany does smack of arrogance and disrespect. Germany no longer has a Gestapo nor a Stasi, is deeply antimilitaristic, and—yes—a growing anti-Americanism is taking place but for all the right reasons: America’s post-9/11 sojourn into the Mideast and the disasters that followed the Cheney-Rumsfeld efforts to play Alexander the Great.

Germans today are not the ones Hollywood so easily portrays as goose-stepping, Nazi-loving, Jew-hating villains. Actually, and this will not make me very popular, they never were. My aunt by marriage Princess Lily Schoenburg lost her six sons on the Russian front, where they were dispatched as cannon fodder for being aristocrats. Hitler and the Nazis were loathed by the upper and educated classes; tolerated, once war was declared, by the middle class, as it had no other choice—and only a small, twisted number of Germans remained ardent Nazis after it became clear that Hitler was leading the nation to disaster. Hitler and the Nazis brought law and order to a seething Germany in 1933 and also put most Germans to work. Nazism held sway for 12 years and it has been dead and deeply buried since 1945. The rest is all bullshit made up by Hollywood and sensation-seeking newspapers, as ridiculous as the Hitler sightings in South America.

“Germans today are not the ones Hollywood so easily portrays as goose-stepping, Nazi-loving, Jew-hating villains. Actually, and this will not make me very popular, they never were.”

 

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What the C.I.A. needs to do is stop wasting its time, energy, and money spying on Germans. A deeply ingrained antimilitarism after having lost two world wars, the first of which Germany did not initiate, is as German as hasenpfeffer, and Germans are not willing participants in America’s spy games. They are law abiders, not willing to play dirty games now that the Cold War is truly over, and they definitely do not want to be Washington’s patsies in the new war against radical Islam. In fact, Uncle Sam could learn a trick or two from Uncle Heinrich in keeping above the fray. But with AIPAC busy stirring up trouble, I’m just whistling Dixie.

Last month Germany exhibited the skill and efficiency of its soccer team when it humbled Brazil and outplayed Argentina to win the World Cup. France fielded a team of mostly African Frenchmen, but to no avail. The Germans mowed them down in a manner reminiscent of 1871, when Bismarck had his troops march down the Champs-Élysées to show the frogs who was the boss. America has to learn to love the Germans, not spy on them, and even Hollywood needs to change its tune. There is no better and more pleasant place to live than in Germany, as long as one keeps away from busy ports like Hamburg and Muslim-infested cities like Frankfurt. Five years ago I was in Regensburg, in Bavaria, walking along the Danube with Prince Heinrich von Fürstenberg, in whose lands the great river actually begins to flow. The scene was straight out of those black-and-white films of prewar vintage. Blonde girls lined the banks sunning themselves, while tanned young men showed off their physiques to them. Older burghers picnicked with their wives and drank beer. Wonderful oompah bands played old tunes. “Did you set all this up?” I asked Heinrich. I toured the castles and swam in the lakes and dined in Berlin, a modern, wonderful, art-filled city, with its nearby Potsdam Palace, the Prussian jewel that now houses Brandenburg’s government. The people were friendly and handsome, except for the Turkish and Arab quarters where the Muslims with the highest birth rate by far continue to remain apart from the German way of life.

Writing this made me think of the Sullivan Brothers, all five brave boys who went down with their ship in World War II. Hollywood made a movie of their life and Washington named two destroyers after them. As well it should have. No film has been made about the six Schoenburg brothers who died in Russia, nor of the three von Blücher brothers that died in the airborne attack in Crete, May 1941. Their ancestor, Marshal Blücher, was the real winner on June 18, 1815, when his seven in the evening charge won the day for the allies against Napoleon. (Typically, Wellington claimed to be the victor.) Prince Heinrich Wittgenstein, a top German ace, was still defending the fatherland against impossible odds when he was shot down six months before the war ended. Inside his flight suit, legend says, he was wearing a dinner jacket. Maybe Spielberg should lay off the fictional Private Ryan and concentrate on the real princes like those above. Let’s celebrate princes for a change, and learn to love Germany.

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dimanche, 03 août 2014

The World Is Doomed By Western Insouciance

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The World Is Doomed By Western Insouciance

Don’t expect to live much longer

European governments and the Western media have put the world at risk by enabling Washington’s propaganda and aggression against Russia.

Washington has succeeded in using transparent lies to demonize Russia as a dangerous aggressive country led by a new Hitler or a new Stalin, just as Washington succeeded in demonizing Saddam Hussein in Iraq, the Taliban in Afghanistan, Qaddafi in Libya, Assad in Syria, Chavez in Venezuela, and, of course, Iran.

The real demons–Clinton, Bush, Obama–are “the exceptional and indispensable people” above the reach of demonization. Their horrific real crimes go unnoticed, while fictitious crimes are attributed to the unexceptional and dispensable people and countries.

The reason that Washington demonizes a leader and a country is to permit the creation of circumstances that Washington can use to act with force against a leader and a country.

Washington’s incessant lies alleging “Russian aggression” have created Russian aggression out of thin air. John Kerry and the State Department’s Marie Harf issue new lies daily, but never any supporting evidence. With the stage set, the US Senate, the NATO commander and the Chairman of the US Joint Chiefs of Staff are busy at work energizing the wheels of war.

Senate bill 2277 provides for beefing up forces on Russia’s borders and for elevating Ukraine’s status to “ally of the US” so that US troops can assist the war against “terrorists” in Ukraine.http://un.ua/eng/article/522930.html See also: http://www.globalresearch.ca/collapse-of-ukraine-government-prime-minister-yatsenyuk-resigns-amidst-pressures-exerted-by-the-imf/5393168

NATO commander Breedlove is preparing his plans for stockpiling war material on Russia’s borders so that US/NATO troops can more quickly strike Russia. http://rt.com/news/175292-nato-poland-supply-base/

Chairman of the US Joint Chiefs of Staff, General Martin Dempsey, is at work preparing American opinion for the upcoming war.

On July 24 Dempsey told the Aspen Security Forum, a high level group where US opinion is formed, that Putin’s aggression in Ukraine is comparable to Stalin’s invasion of Poland in 1939 and that the Russian threat was not limited to Ukraine or Eastern Europe but was global.http://www.commondreams.org/news/2014/07/25/gen-dempsey-were-pulling-out-our-cold-war-military-plans-over-ukraine

The intellects in the Aspen Forum did not break out laughing when Dempsey told them that Russia’s (alleged but unproven) involvement in Ukraine was the first time since 1939 that a country made a conscious decision to use its military force inside another sovereign nation to achieve its objectives. No one asked Dempsey what Washington has been doing during the last three presidential regimes: Clinton in Serbia, Bush and Obama in Afghanistan, Iraq, Somalia, Pakistan, and Yemen, Obama in Libya and Syria.

Here are Dempsey’s words: “You’ve got a Russian government that has made a conscious decision to use its military force inside another sovereign nation to achieve its objectives. It’s the first time since 1939 or so that that’s been the case. They clearly are on a path to assert themselves differently not just in Eastern Europe, but Europe in the main, and towards the United States.”

Washington’s view that the world is its oyster is so ingrained that neither Dempsey nor his upper echelon audience at the Aspen Forum noticed the absurdity of his statement. Washington and the brainwashed US population take if for granted that the “exceptional, indispensable nation” is not limited in its actions by the sovereignty of other countries.

Washington takes for granted that US law prevails in other countries over the countries’ own laws–just ask France or Switzerland, that Washington can tell foreign financial institutions and corporations with whom they can do business and with whom they cannot–just ask every country and company prevented from doing business with Iran, that Washington can invade any country whose leader Washington can demonize and overthrow–just ask Iraq, Honduras, Libya, Serbia, and so forth, and that Washington can conduct military operations against peoples in foreign countries, such as Pakistan and Yemen, with which Washington is not at war.

All of this is possible, because Washington has claimed the title from Israel of being “God’s Chosen People.” Of course, Israel’s loss of the title has not stopped Israel from acting the same way.

Washington now has in motion the wheels of war. Once the wheels of war begin to turn, momentum carries them forward. The foolish, indeed utterly stupid, governments and media in Europe seem unaware of Washington’s orchestration of their future or lack thereof, or they are indifferent to it. They are dooming themselves and all of humanity by their insouciance. Heaven help if the British PM or French president or German chancellor were not invited to the White House or the Polish nonentity did not get his Washington stipend.

Readers who cannot tolerate problems without solutions always request solutions. OK, here is the solution:

The only possibility of avoiding war is that Putin take his case to the UN. If Washington can send Colin Powell to the UN unarmed with any truth to make Washington’s case for war against Iraq, Putin should be able to take his case to the UN against Washington’s war against Russia.

The case that the emperor has no clothes is an easy one to make.

Unlike Washington, Putin is willing to share the evidence that Russia has about who is doing what in Ukraine. It is a simple matter to establish that Washington organized a coup that overthrew an elected government, supports violence against those who object to the coup, and has turned a deaf ear to Russia’s repeated pleas for Kiev and the separatists to negotiate their differences.

Putin should make it clear to the world that Washington continues with provocative military steps against Russia, with force buildups on Russia’s borders and calls for more buildups, with S.2277 which reads like a US preparation for war, with provocative actions and accusations by top US generals and government officials against Russia, and with efforts to isolate Russia and to inflict economic and political injury on Russia.

Putin should make it clear to the world that there is a limit to the provocations that Russia can accept and that Russia believes that Russia is in danger of preemptive nuclear attack by Washington. Putin can describe Washington’s withdrawal from the ABM treaty, the construction of ABM bases on Russia’s borders, and the announced change in Washington’s war doctrine that elevates US nuclear forces from a retaliatory role to a preemptive first strike role. These actions are clearly directed at Russia (and China–wake up China! You are next!).

Putin must state clearly that the likely consequence of the world continuing to enable Washington’s lies and aggression will be not merely another disastrous war but the termination of life.

The governments of the world, especially Washington’s vassals in Europe, Canada, Australia, and Japan, need to be told that it is their responsibility to stop their enabling of Washington’s aggression or to accept their responsibility for World War III.

At least we could all have the enjoyment of watching the arrogant Samantha Powers and the craven British lapdog rise and walk out of the UN proceedings. There is no doubt whatsoever that Washington is unable to answer the charges.

Here again is the Wolfowitz Doctrine that controls US foreign policy and that condemns Planet Earth to death:

“Our first objective is to prevent the re-emergence of a new rival, either on the territory of the former Soviet Union or elsewhere, that posses a threat on the order of that posed formerly by the Soviet Union. This is a dominant consideration underlying the new regional defense strategy and requires that we endeavor to prevent any hostile power from dominating a region whose resources would, under consolidated control, be sufficient to generate global power.”

A hostile power is defined as any country that is not a Washington vassal.

The Wolfowitz Doctrine commits the United States, its peoples, Washington’s gullible EU allies and those peoples to war with Russia and China. Unless Russia and China surrender, the world will be destroyed.

The destruction of the world is what the idiot EU governments and the presstitute Western media are fostering by their enablement of Washington’s lies and aggression.

 

 

vendredi, 01 août 2014

Emerging Twists in Saudi-Iran Relations and the US Geo-Politics

 

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Author: Salman Rafi Sheikh

Emerging Twists in Saudi-Iran Relations and the US Geo-Politics

 

Nowhere do geo-political upheavals take place so surprisingly as in the Middle East, and nowhere do ‘enemies’ become ‘friends’ overnight and vice versa. No wonder, the Middle East is the most volatile region in the world not only in terms of the deeply immersed conflicts but also in terms of the rapidity with which relations between states undergo changes. We can have a glimpse of the peculiar nature of the Middle Eastern geo-political landscape through the prism of Saudi-Iran relations, which have undergone some serious twists over the last few months. Developments at regional and global level have pushed both states towards amending their otherwise fractured relations.

A look at some of the recent contacts made at diplomatic level show the ‘seriousness’ on part of both states to amend their relations. For example, following a meeting between the Saudi ambassador to Tehran and former Iranian president Akbar Hashemi Rafsanjani in April, publicized largely due to controversy regarding reciprocal kisses on the forehead, reports surfaced in May that Rafsanjani was actually spearheading an effort to improve relations. Such efforts, so say the reports, have been given the nod of approval from Iranian Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei, and involve a plan to discuss less complicated issues first. The meeting was followed by Saudi Foreign Minister Prince Saud bin Faisal’s May 13 statement in which he stated that his Iranian counterpart, Mohammad Javad Zarif, could visit Riyadh “anytime he sees fit.”

The increased warmth being observed between the two states is, however, not the result of any dramatic convergence of interests, but the result of the US’ new grand strategy for the Middle East. In other words, twist in the Saudi-Iran relations is an effect of the US’ geo-political maneuverings rather than an independent policy decision taken by any of the two states. According to a June 2, 2014 report of Arab News, a high official in the Obama administration is encouraging, as a part of the US’ official policy, both Iran and Saudia to mend their relations. It has also been expressed that the US is actually using overt and covert pressure on both states. As such, for Iran the US is playing the ‘nuclear card’; and for Saudia, the US is playing the ‘Iran card’. That the US is deeply involved in bringing this twist can be gauged from the fact that last month, the US Defense Secretary Chuck Hagel visited Saudi in a quest to establish a détente between Iran and Saudi Arabia. Hagel got his cue from earlier remarks made by Iran’s President Rouhani, suggesting that Iran does intend to improve its ties with Saudi Arabia.

In this behalf, it is important to take into account that the US has been at the helm of introducing significant changes in Saudi Arabi’s establishment and some of the most anti-Iranian elements have either been removed or are going to be removed in a bid to pave the way for rapprochement. According to some reports, as also according to Iranian official Press TV, Saudi King Abdullah removed Prince Bandar bin Sultan, the Saudi intelligence chief, primarily because of his opposition to improving relations with Iran on behalf of Obama administration. The fact of his opposition becomes apparent when we take into account that he had also been Saudi ambassador to the US and was known to have had close ties with former US President George W. Bush, and that he was also an advocate of the US’ invasion of Iraq in 2003. However, Obama administration’s geo-political maneuvering, that now includes reversing G.W. Bush’s policy towards the Middle East, had put the former intelligence chief in an awkward position vis-à-vis the US and his own State. Following the same tide, it is now being expected that the person now going to be removed is the current Saudi foreign minister. The reason for his removal is again his hawkish stance towards Iran. In an interview to New York Times in 2009, he is stated to have said that Iran must never be allowed to develop a nuclear program of any sort whatsoever.

The fact that Saudi Arabia has been compelled to reverse its position in accordance with geo-political scenario dramatically changing as a result of US-Iran deal, howsoever fragile it might be, is indicative of the relative positions of both Iran and Saudia under the current circumstances. Clearly, Iranian diplomacy has outmaneuvered the Saudis in their bid to establish Sunni hegemony in the Middle East. As a matter of fact, the Saudi rulers were fuming at the success of Iranian diplomacy in reaching successfully out of sanction quagmire, which has in turn greatly normalized Iran’s international relations and enhance the country’s regional prowess.

An additional factor that seems to have played a pivotal role in forcing both the US and Saudia to change policy towards Iran is their failure in changing regime in Syria. Syria, that was supposed to provide ‘the road to Iran’ for the US and Saudia, has turned out to be a game changer in the Middle East leading to significant breakthroughs. In this behalf, Saudi Arabia is most likely to see that failure to improve relations with Iran would be closing a door at a time when it prefers to keep all of them open. While it cannot be ruled out that both sides recognize that the regional situation, particularly in Syria, is becoming untenable, at this point Iran holds the higher position. With ongoing talks regarding a permanent agreement between Tehran and the P5+1 in the background, along with increasing visits by Western business delegations to the country, Saudi Arabia sees Iran’s re-emergence as a regional and economic power as the most likely rather than a mere potential possibility. As such, to keep its options open, the Saudis have come to this realization that they might have even to co-operate with Iran in future as far as settlement of crisis in Syria is concerned.

But the important question that needs to be emphatically answered here is: why is the US bringing the two erstwhile ‘enemy’ states together? Is it a part of the US’ policy of redesigning the entire landscape of the Middle East and making its own hegemony more deeply entrenched? In other words, this strategy of the US seems to be perfect when linked with the “Asia Pivot.” If major targets of the “Asia Pivot” are China and Russia, control over entire Middle East is of immense significance for the US—hence, Saudia-Iran rapprochement. This control would enable the US manipulate the world’s largest energy producer, and thereby, global economy. The US Secretary of State, John Kerry, may not have realized it when he put all the eggs in the Israeli-Palestinian peace basket that no bilateral relationship in the Middle East is more consequential and important for the region’s future and the US interests than the relationship between Saudi Arabia and Iran.

But the US cannot achieve this objective easily given the peculiar nature of Saudi-Iran relations and the general political landscape of the Middle East. The US seems to have oversimplified the situation for its own convenience. Intricacies of Saudi-Iran relations are not built solely around the Syrian issue, however. These two regional powers are on opposite sides on virtually every single issue. Primarily, both are vying for power and influence in the Persian Gulf. In Syria, Iran supports the Assad regime and Hezbollah while the Saudis support the Sunni rebels in Syria and the anti-Hezbollah forces in Lebanon. In the Palestinian territories, the Saudis support Mahmoud Abbas and Fatah, and the Two-State solution, while the Iranians back Hamas and reject the Two-State solution. And in Iraq, Prime Minister Nouri al-Maliki is an Iranian ally, while the Saudis support the Sunni rebels/fighters. They are also in competition within the Organization of the Petroleum Exporting Countries (OPEC). In addition to these conflicting interests, there are the ethnic (Arab versus Persian) and sectarian (Sunni Saudi Arabia versus Shiite Iran) differences, which are likely to leave deep imprints on or rather defy any attempt at rapprochement.

It is for this reason that it would be extremely naïve and an oversimplification of the ground realities if we contemplate a complete normalization of relations between both states, especially when reports of Saudi-Israel anti-Iran alliance have also come to limelight. The fact that both Saudia and Iran have been and are working to sabotage each others’ ambitions is a sufficient evidence of the historically deep seated animosity between them. Although it is difficult to categorically conclude that rapprochement cannot take place at all; however, difficulties impeding it are too formidable to be overcome by mere exchange of ministers. The US’ role must also not be simplified as a mere mediator. She has her own interests to pursue; and, the more the Middle East remains divided, the more the US and its allies stand to achieve both politically and economically. Politically an internally hostile Middle East would allow the West to play off countries like Saudia and Iran against one another; and economically, this hostility would allow them to buy cheap oil as well as sell them costly weapons. Additionally, a divided Middle East means more room for the US to place more troops in the region and exert more influence on the regional states in order to manipulate their foreign as well as domestic policies and priorities. Divide and rule is the classic stratagem that has still not escaped the Western political and military sense.

Salman Rafi Sheikh, research-analyst of International Relations and Pakistan’s foreign and domestic affairs, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

jeudi, 31 juillet 2014

La seconda guerra fredda

 

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Rivista di studi Geopolitici

 

2° trimestre 2014

 

La seconda guerra fredda

 

 

IMPORRE LA CULTURA EUROPEA AGLI EUROPEI
di Ivan Buttignon


Venezia Giulia, 1945-1954. Il fantomatico Territorio Libero di Trieste è diviso tra Zona A, occupata dai britannici e dagli statunitensi, e la Zona B, dagli jugoslavi. Specificamente nella prima, l’impronta alleata s’imprime in tutto il suo senso politico ma soprattutto culturale: Trieste deve diventare democratica, occidentale, europea; con le buone o con le cattive. La Venezia Giulia, o meglio quella piccola quota del territorio giuliano rimasta nell’area occidentale, rifiuta di venire standardizzato dalla logica anglo-americana e di diventarne serva. Il saggio insiste sulle trame sia politiche che, a maggior ragione, culturali che incombono sulla Zona A in termini di contrapposizione tra un governo alleato che specula sulle difficoltà di riorganizzazione politica, economica e sociale, implementando ricette formalmente democratiche ma che de facto creano maggiori e più profonde disuguaglianze, e il cosiddetto fronte filoitaliano, stremato per la sempre più carente rappresentanza italiana sia nella Zona B, dove la situazione assume i tratti della persecuzione antitaliana, sia nella Zona A.

CRISI ECONOMICA EUROPEA E NUOVI MOVIMENTI SOCIALI
di Cristiano Procentese


La crisi finanziaria globale di questi ultimi anni è stata l’elemento scatenante di una serie di crisi economiche, sociali e politiche. Gli Stati europei insistono nell’adottare politiche improntate al libero mercato e, contemporaneamente, a smantellare gli investimenti nello stato sociale. Aumentano le disuguaglianze e la povertà e, come se non bastasse, le banche hanno ridotto i prestiti alle famiglie e alle imprese. Le popolazioni locali, costrette a sopportare sacrifici odiosi e iniqui, si sentono sempre più estranee alla politica tradizionale. Fortunatamente, sta emergendo nei cittadini europei un’esigenza di passare dalla centralità dei mercati alla priorità dei propri diritti. Nuove forme di associazionismo si vanno affermando, tuttavia tali nuovi gruppi, pur con tutto il loro attivismo, oltre ad essere privi di un mandato democratico, appaiono assai eterogenei per ambito di interesse e ancora lontani dall’idea di democrazia partecipativa.

LE DIFFICILI RELAZIONI USA-PAKISTAN
di Silvia Bettiol


Le relazioni tra il Pakistan e gli Stati Uniti sono iniziate durante la guerra fredda, quando i due Paesi si sono alleati per sconfiggere i sovietici in Afghanistan. Dopo l’11 settembre del 2001 tuttavia i due Stati non possono più essere considerati alleati. Gli interessi nazionali pakistani e quelli statunitensi si scontrano continuamente, rendendo difficili le relazioni tra Washington e Islamabad che, nonostante le divergenze, sono oggi costretti a collaborare per cercare di gestire ciò che hanno involontariamente creato con le loro decisioni durante gli anni Ottanta.

RECENSIONE di: Giulietto Chiesa, Invece della catastrofe (a cura di Renato Pallavidini)

 

Grand Moyen-Orient: une accélération du redécoupage prévu

Grand Moyen-Orient : une accélération du redécoupage prévu. Par François Montgisard

Grand Moyen-Orient: une accélération du redécoupage prévu

par François Montgisard

Ex: http://fr.novopress.info

Le Moyen-Orient, chacun le sent bien, est la zone géographique d’où la prochaine guerre mondiale pourrait éclater.

L’actualité dans cette région nous a montré une avancée étonnamment rapide des forces armées de l’ « Emirat islamique de l’Irak et du Levant » (EIIL en français). L’événement rappelle un peu la rapidité soudaine et « inexpliquée » de l’avance des troupes croato-musulmanes en Bosnie, dans les années 1990 face aux Serbes, jusqu’à des lignes que l’on a su peu après avoir été négociées pour laisser la moitié du pays à chaque belligérant.


L’on sait les Américains très attentifs au Sud-Ouest asiatique, région comprenant Israël et le golfe Persique. Afin d’y maintenir et d’y développer leur influence, ils y ont envisagé, ce n’est pas nouveau, la vieille idée romaine du « divide ut regnes » (diviser pour régner). De nouvelles frontières ont été planifiées par les services de Washington pour fractionner ce grand Moyen-Orient. Dans cette optique, deux cartes ont été portées à la connaissance du public. Ces deux cartes partent de la même logique : faire éclater les Etats musulmans les plus puissants de la région en des unités plus petites, utilisant pour cela les clivages religieux, ethniques, tribaux, etc. :

– La première a été publiée en juin 2006 dans la revue The Armed Forces Journal, sous la signature du lieutenant-colonel « à la retraite » Ralph Peters. Elle montre la zone comprise entre la Méditerranée et le Pakistan.

Grand Moyen-Orient : une accélération du redécoupage prévu. Par François Montgisard

– La deuxième (image en Une) a été publiée dans le New York Times du 28 septembre 2013 par la géopoliticienne Robin Wright, travaillant pour le « United States Institute of Peace », organisme dont l’intitulé à lui seul fleure bon la manipulation des foules. La zone à fractionner s’étend ici de la Libye au golfe Persique.

Les deux cartes se recoupent, comme par hasard, sur la partie la plus stratégiquement sensible de la région : celle comprenant le « Croissant fertile » et la péninsule Arabique. La logique, on l’a vu, est la même : diviser les Etats musulmans (et eux seuls) en utilisant les fractures les plus… utilisables. Tout porte à croire que les différences entre les deux scénarios sont des actualisations, des corrections, tenant compte des faits dont les véritables auteurs ont pris conscience au fur et à mesure de la mise en place de cette stratégie.

Tout avait « bien » commencé par l’occupation de l’Irak en mars 2003 (on se doute bien que la carte publiée en 2006 avait été conçue bien avant cette date). La haine entre sunnites et chiites, consciencieusement entretenue par le gouvernement chiite majoritaire accaparant largement plus que sa part au profit de sa communauté, a achevé la cassure de l’Irak ; cassure en trois, sunnites et chiites étant trop occupés à s’entretuer pour ne pas laisser les Kurdes devenir indépendants de fait.

Par contre, le plan buta ensuite sur la résistance inattendue du régime syrien. Il a donc fallu lui concéder (voir la deuxième carte), en plus du réduit alaouite prévu, toute la tranche occidentale du pays, dont Damas ; peu importe. En Syrie comme en Irak, gouvernementaux et antigouvernementaux laissent aujourd’hui les Kurdes se gouverner comme ils le souhaitent.

Cependant, et l’on rejoint ici l’actualité, il est apparu possible et souhaitable pour les services américains d’unir les sunnites des deux Etats arabes fractionnés en un seul bloc, le « Sunnistan », tant pour renforcer ces deux groupes rebelles à leur gouvernement central que pour transcender les frontières et donc mieux les effacer. Nous en sommes donc à la phase où les services américains (et israéliens) favorisent la constitution au plus vite de ce « Sunnistan » regroupant les Arabes sunnites du nord de la zone. Ils aident donc par tous les moyens l’armée de l’émirat islamique (la flamme du religieux est aujourd’hui plus dynamisante que celle de l’ethnie) de l’Irak et du Levant.

Les prochaines étapes sont très probablement inscrites dans les cartes publiées, et plus exactement dans la deuxième, celle de Robin Wright. Pour les Kurdes, il conviendra d’unir les Etats de fait du nord de la Syrie et du nord de l’Irak en une nation unique, mais discrètement, progressivement, de crainte de provoquer une réaction de la Turquie voisine, ultra-sensible sur la question. « On » cherchera aussi à re-diviser en deux le Yémen, que l’on avait un peu oublié, selon la partition historique créée par l’occupation britannique du Sud.

L’Arabie Saoudite, quant à elle, a été prévue éclatée en cinq blocs, tant dans la première que dans la deuxième carte. Mais plus les mêmes. A l’origine (carte de 2006), le royaume des Saoud était délesté :

-  du nord-ouest donné à la Jordanie (après acceptation du roi Abdallah II de recueillir des Palestiniens de Cisjordanie ?) ;

-  plus grave : de la province côtière du Hassa, ô combien importante, puisqu’elle recèle la quasi-totalité des ressources pétrolières connues du royaume, afin de constituer un Etat arabe chiite avec le sud de l’Irak et le sud-ouest de l’Iran arabophone ;

-  plus dramatique encore sous l’aspect du prestige, d’un « Vatican islamique », contenant notamment les deux villes saintes pour l’islam de La Mecque et de Médine, et confié à une présidence tournante des différents groupes musulmans : dont les chiites détestés (arabes ou pire encore iraniens), les Indonésiens mangeurs de porc, les faux Arabes du Maghreb, ou encore les Noirs descendants d’esclaves ;

-  pour faire bonne mesure, d’une portion du sud-ouest pour agrandir le Yémen

Pour ce royaume, il semble que les donneurs d’ordres aient compris que les Saoudiens, même lorsqu’ils sont opposés à la caste princière qui régit le royaume, se sentiraient humiliés d’être agrégés à des Etats voisins qu’ils regardent de haut : la Jordanie que les Saoud ont repoussée, l’Irak brisé par la guerre, le Yémen arriéré économiquement. La nouvelle carte maintient l’objectif de la partition de l’Arabie Saoudite en cinq entités, mais, cette fois, il transparaît clairement que la logique tribale a été privilégiée. Il est même prévu de priver Ryad de son dernier débouché sur la mer.

Reste à réaliser ce plan. Aux dernières nouvelles, le clan familial des princes saoudiens, puissant, très soudé (condition essentielle de survie dans la région) et bien conscient de ce qu’on lui prépare, n’a pas du tout l’intention de se laisser faire…

François Montgisard
Docteur en droit

Auteur de Ces Français qui gouvernèrent le monde

NDLR :

Pour la première carte, lire aussi un article de Mahdi Darius Nazemroaya
Israël en Libye : Préparer l’Afrique au « choc des civilisations »
http://www.silviacattori.net/spip.php?article2266

Cet article, qui date de 2011, donne surtout un certain éclairage sur la guerre menée par l’OTAN contre la Libye et sur les intentions réelles des Etats-Unis dans la perspective d’une dominance entière.

Pour la deuxième carte, se reporter à un article publié le 25/10/2013 par Jeune Afrique qui préfigure ce que serait le nouveau Moyen-Orient fragmenté sous le coup de dynamiques multiples, le tout sous l’œil dominateur des USA.
http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2753p060.xml0/ 

Se reporter aux deux articles avec les liens ci-dessus pour avoir une meilleure lisibilité des deux cartes.

Source : Polémia.

Ukraine: Die Wahrheit stirbt wieder einmal zuerst

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Ukraine: Die Wahrheit stirbt wieder einmal zuerst

Helmut Müller

Ex: http://www.helmutmueller.wordpress.com

Durch Heftigkeit ersetzt der Irrende, was ihm an Wahrheit fehlt. (Johann Wolfgang von Goethe)

Wer war nicht beeindruckt von der affenartigen gleichgeschalteten Reaktion der mit Absicht irrenden Journaille bei Bekanntwerden des Absturzes von MH 17 und desgleichen von der schleimartigen Beharrlichkeit mit der sie die für sie einzig mögliche Version des Herganges seither weiterträgt. Andere Szenarien wurden entweder gleich gar nicht in Erwägung gezogen oder schon im Ansatz verworfen.                                                   

Wenn es so ist, daß die Wahrheit als erste in einem Krieg stirbt, dann gibt es ja, von rühmlichen Ausnahmen abgesehen, kaum ein wesentliches Medium, daß sich da nicht, eingebettet in den gleichgeschalteten Mainstream, als Handlanger USraelischer Globalinteressen befleißigt. Wem deshalb oder aus anderen Gründen zu einem eingehenderen Verstehen des aktuellen Falles der weiträumige Durchblick fehlt, dem kann geholfen werden.

In einem für den US-Kongreß bestimmten Entwurf wurden im Mai 2014 die neuen Hauptlinien der US-Außenpolitik gegenüber Europa und Rußland festgelegt. Ich bringe diesen leider nur in Englisch vorliegenden so genannten „Act“ verkürzt am Ende dieses Beitrages.* Also da ist von einer engeren militärischen Zusammenarbeit mit Ländern des ehemaligen Ostblocks, von der Ausbeutung der Gas- und Ölreserven in diesen Ländern (großes Schiefergas-Vorkommen im Donezk-Becken), von vermehrter Ausstrahlung russischsprachiger Sendungen und nicht zuletzt von einer nachrichtendienstlichen Unterstützung der Ukraine gegenüber Russland die Rede. Das ganze fügt sich wunderbar in ein bereits lange vorher von Sicherheitsberater Zbigniew Brzezinski vorgestelltes Strategie-Modell zur Beherrschung Europas und zur Festigung der US-Dominanz bei gleichzeitiger Ausschaltung Russlands als Großmacht.**

Da kommt doch so ein Flugzeugabschuss, so es einer war, wie gerufen. Könnte er doch, so meint man wohl, die angepeilten Ziele ungemein beschleunigen. Nun geht es aber bezüglich des Anlaßfalles doch nicht ganz so geschmiert wie im Falle der WTC-Türme. Schließlich ist man ja nicht mehr überall so amerikabegeistert wie nach 1945, auch haben wir uns ein gewisses kritisches Denken noch bewahrt. Nebenbei bemerkt haben auch die USA schon einmal Passagier-Jets (u. a. eine iranische Maschine) vom Himmel geholt. Gab es da etwa Sanktionen und Hetzkampagnen gegen die USA, deren Schuld, anders als im Falle Rußland, zweifellos feststand? Wollte sie jemand gar vor den Internationalen Gerichtshof bringen, wie es die litauische Präsidentin im Falle Putins heftig genug anregt? Da wird einer vorverurteilt, auch von anderen Politikern, obwohl die US-Regierung, anscheinend einer Aufforderung Putins folgend, eingesteht, daß sie noch keine endgültigen Beweise habe. Auch die Journaille hat keine, aber umso mehr unterdrückt sie Fakten, die zur Aufklärung beitragen könnten.

Im Folgenden nun einige Fakten und Hinweise, die, im Gegensatz zu den Berichten des „Mainstreams“, andere Szenarien rund um die Flugzeugkatastrophe zuließen:                      

1.) Interessanterweise an dem Tag genau, an dem die Bodenoffensive gegen Gaza begann, stürzte, von einer Rakete wahrscheinlich getroffen, in der Ukraine MH 17 ab. Mag sich jeder denken, was er will.                                                                                                               

2.) Nach Informationen des russischen Verteidigungsministeriums waren zu dem Zeitpunkt im Raum der Katastrophe ukrainische BUK M1-Einheiten stationiert, die dort am 15. Juli in Stellung gebracht worden sein sollen.                                                                  

3.) Das Flugzeug flog unverständlicherweise eine südlichere Route als geplant und die ukrainische Flugsicherung soll das Flugzeug außerdem angewiesen haben, niedriger zu fliegen. Das russische Verteidigungsministerium will zu dem Zeitpunkt Radar-Aktivitäten einer ukrainischen Raketen-Stellung registriert haben.                                                           

4.) Ein Beamter des ukrainischen Innenministeriums, Anton Gerashchenko, soll, ehe überhaupt jemand die näheren Umstände kannte, bereits gesagt haben, der Absturz sei durch eine BUK-Rakete verursacht worden. Wie konnte er dies schon wissen? Das Innenministerium steht pikanterweise unter Kontrolle der extrem rechten Organisationen Svoboda und Rechter Sektor und verfügt über schwere militärische Ausrüstung. Auch dazu, mag jeder denken, was er will.                                                                                              

5.) Hochinteressant ist natürlich der inzwischen bekannte Bericht eines zum Zeitpunkt des Absturzes in Kiew arbeitenden spanischen Fluglotsen. Demnach wurde die malaysische Maschine drei Minuten lang von zwei ukrainischen Abfangjägern begleitet, ehe sie vom Radarschirm verschwand. Der Fluglotse wurde nach seiner Wortmeldung bedroht und mußte mit seiner Familie ausreisen.

Gewiß wird es von anderer Seite  dazu noch mehr zu sagen geben, und weitere Fakten könnten vielleicht sogar einmal für Klarheit schaffen. Zusätzlich dazu gibt es ja noch das Gerücht, MH 17 könnte die verschollene MH 370 sein. Beweise will man am Rumpf der Maschine gefunden haben. Aber unabhängig davon stellt sich doch längst die Frage: wem nützt der Fall am meisten? Der Ukraine winken im Fall des Falles, vor allem auch auf EU-„Regimentskosten“, verstärkte finanzielle, wirtschaftliche und militärische Hilfe seitens des Westens und früher oder später möglicherweise NATO- und EU-Mitgliedschaft. Die USA hätten in Kiew eine mit Schokolade überzogene Vasallen-Regierung, Zugang zu Rohstoffreserven, und sie wären einen Schritt weiter im Eurasischen Raum. Rußland wäre nur Verlierer. Da aber Putin daran kaum Interesse haben kann, dürfte seine direkte Verantwortung im Fall MH 17 gleich null sein.

Blieben, falls Kiew die Katastrophe nicht selbst inszenierte, noch zwei Szenarien:

A.) Die Separatisten haben irrtümlich ein Zivilflugzeug abgeschossen. Da wäre die Frage nach der Herkunft der Rakete doch interessant: wie und auf welchem Wege kam sie zu den Separatisten?

B.) Möglich, aber wenig wahrscheinlich: Eine Fraktion der Separatisten wollte Putin wegen mangelnder Unterstützung unter Druck setzen. Linke Aktivisten, die Wochen zuvor in der Region weilten, mußten sich aber Klagen von Seite der Separatisten wegen ausbleibender militärischer Unterstützung durch Putin anhören. (Dann wären jetzt kolportierte Waffenlieferungen das Ergebnis?) Dieselben Aktivisten wollen auch keine tschetschenischen oder andere ausländische Kämpfer unter den Separatisten wahrgenommen haben. Auch keine russischen Offiziere. Und doch wird dies ständig kolportiert. Andererseits, und das ist Fakt, sehnen einige „dem US-Imperialismus treu ergebene Persönlichkeiten“, wie die litauische Präsidentin, eine stärkere NATO-Präsenz in ihren Ländern herbei. Das soll Moskau nicht stören?

Welche Erkenntnisse lassen sich von den aktuellen Geschehnissen und der US-Strategie im Besonderen ableiten? Die USA versuchen in ihrem Streben nach Festigung ihrer etwas angeschlagenen Weltherrschaft verlorenes Terrain und so manches außenpolitische Desaster mittels neuer Torheiten wieder gut zu machen und ihrem ebenso angeschlagenen Dollar neues Leben einzuhauchen. Und das zu einem Gutteil zu Lasten ihrer Verbündeten, vor allem aber zum Nachteil Rußlands, das, gemeinsam mit Brasilien, Indien, China und Südafrika (BRICS-Staaten) zu einem ernsthaften Konkurrenten für den US-Hegemon noch heranwachsen könnte. Washington wird aber die Gefahr nur kurz- bis mittelfristig mit zweifelhaften bis kriminellen Methoden bahnen können, wenn überhaupt. Könnte man aber Putin jetzt etwas am Zeug flicken, wäre damit schon eine Verschnaufpause gewonnen. Mehr aber nicht. Das sei auch den politischen Lakaien der USA in dieser EU gesagt.

*Russian Aggression Prevention Act of 2014
– Directs the Secretary of Defense (DOD) to submit to Congress a strategic framework for U.S. security assistance and cooperation in Europe and Eurasia. …
113th Congress. 2nd Session, S. 2277

Official Titles as Introduced:
A bill to prevent further Russian aggression toward Ukraine and other sovereign states in Europe and Eurasia, and for other purposes.
Bill Summary

Directs the President to establish a United States-German Global and European Security Working Group to focus on areas of mutual concern, including the situation in Ukraine, and increasing political, economic, and military cooperation between the two states. …

Directs the Secretary of State to increase efforts to strengthen democratic institutions and political and civil society organizations in the Russian Federation. …

Directs DOD to assess the capabilities and needs of the Ukrainian armed forces. Authorizes the President, upon completion of such assessment, to provide specified military assistance to Ukraine.
Expresses the sense of Congress that the President should: (1) provide Ukraine with information about Russian military and intelligence capabilities on Ukraine’s eastern border and within Ukraine’s territorial borders, including Crimea; and (2) ensure that such intelligence information is protected from further disclosure.
Provides major non-NATO ally status for Ukraine, Georgia, and Moldova (during the period in which each of such countries meets specified criteria) for purposes of the transfer or possible transfer of defense articles or defense services.
Directs the President to increase: (1) U.S. Armed Forces interactions with the armed forces of Ukraine, Georgia, Moldova, Azerbaijan, Bosnia and Herzegovina, Kosovo, Macedonia, Montenegro, and Serbia; and (2) U.S and NATO security assistance to such states.
Amends the Natural Gas Act to apply the expedited application and approval process for natural gas exports to World Trade Organization members.
Urges the U.S. Agency for International Development (USAID), the Trade and Development Agency, the Overseas Private Investment Corporation (OPIC), the World Bank Group, and the European Bank for Reconstruction to promote assistance to Ukraine, Georgia, and Moldova in order to exploit natural gas and oil reserves and to develop alternative energy sources.
Prohibits any federal department or agency from taking any action that recognizes Russian Federation sovereignty over Crimea or otherwise endorses the Russian Federation’s illegal annexation of Crimea.


Directs the Secretary of State to: (1) strengthen democratic institutions, the independent media, and political and civil society organizations in countries of the former Soviet Union; and (2) increase educational and cultural exchanges with countries of the former Soviet Union.
Directs the Broadcasting Board of Governors and the Voice of America (VOA) to provide Congress with a plan for increasing and maintaining through FY2017 the quantity of U.S.-funded Russian-language broadcasting into countries of the former Soviet Union, with priority for broadcasting into Ukraine, Georgia, and Moldova.

** Zbigniew Brzeziński, außenpolitischer Berater Obamas und früherer Sicherheitsberater Präsident Jimmy Carters, in dem Buch »Die einzige Weltmacht: Amerikas Strategie der Vorherrschaft« : »Die Ukraine, ein neues und wichtiges Feld auf dem eurasischen Schachbrett, stellt einen geopolitischen Dreh- und Angelpunkt dar, denn schon seine alleinige Existenz als unabhängiges Land trägt dazu bei, Russland zu verwandeln. Ohne die Ukraine ist Russland kein eurasisches Reich mehr…


Wenn Moskau allerdings die Kontrolle über die Ukraine mit ihren 52 Millionen Menschen und wichtigen Rohstoffen sowie dem Zugang zum Schwarzen Meer zurückgewönne, würde Russland automatisch wieder in die Lage versetzt, ein mächtiger imperialer Staat zu werden, der sich über Europa und Asien erstreckt.«

mercredi, 30 juillet 2014

Der türkische Ministerpräsident Erdoğan betreibt Annäherung an Russland

Der türkische Ministerpräsident Erdoğan betreibt Annäherung an Russland

F. William Engdahl

Der türkische Ministerpräsident Recep Tayyip Erdoğan ist ein echter politischer Überlebenskünstler. Er hat den jahrelangen Versuchen Washingtons widerstanden, ihn abzusetzen, weil er sich weigerte, die Türkei nicht zum Aufmarschplatz für einen Krieg zu machen, der zum Sturz von Baschar al-Assad im benachbarten Syrien führen sollte. Nun schaut sich Erdoğan, der Realpolitik wahrscheinlich noch intensiver studiert hat als den Koran, im Ausland nach neuen strategischen Verbündeten um.

 

Genau zu dem Zeitpunkt, wo die NATO, die Obama-Regierung und andere alles daran setzen, Russlands Präsidenten Putin wegen der Entwicklungen in der Ukraine zu verteufeln, bewegt sich Erdoğan deutlich näher an … raten Sie mal, welche führende Persönlichkeit in der Weltpolitik? Richtig, an Wladimir Putin und Russland. Die Implikationen einer grundlegenden geopolitischen Neurausrichtung der Türkei könnten weltweit Konsequenzen haben, die weit über Größe oder politisches Gewicht des Landes hinausgehen.

Die ersten Schritte in Richtung einer engeren Wirtschaftsallianz zwischen der Türkei und Russland wurden im vergangenen April unternommen, kurz nach dem illegalen, von den USA inszenierten Putsch in der Ukraine und nachdem das Parlament der Krim für einen Anschluss an Russland plädierte, was eine Flut antirussischer Propaganda aus dem Westen ausgelöst hatte. Am 21. April lud der türkische Energieminister Taner Yildiz den stellvertretenden Chef der Gazprom, Alexander Medwedew, nach Ankara ein, um Einzelheiten über größere Lieferungen von russischem Erdgas über die Blue-Stream-Pipeline in die Türkei zu klären.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/f-william-engdahl/der-tuerkische-ministerpraesident-erdo-an-betreibt-annaeherung-an-russland.html

mardi, 29 juillet 2014

Duitsland ruilt VS-NAVO in voor BRICS landen

Financieel analist: Duitsland ruilt VS-NAVO in voor BRICS landen

Duitsers willen Russen helpen om dollar te laten vallen

VS wil EU betrekken in oorlog tegen Rusland

De Amerikanen vinden de goede banden tussen Merkel en Putin maar niets, en proberen via Oekraïne een breuk tussen Berlijn en Moskou te forceren.

Volgens financieel analist en statisticus Jim Willie bereidt Duitsland in alle stilte een radicale politieke koerswijziging voor. Berlijn zou het Westerse, door Amerika beheerste NAVO-blok willen verlaten, en zich aansluiten bij de BRICS landen: Brazilië, Rusland, India, China en Zuid Afrika. Dit zou de ware reden geweest zijn dat de Amerikaanse NSA de Duitse leiders, inclusief bondskanselier Angela Merkel, bespioneerde.

De Verenigde Staten zijn erg benauwd dat Europa toenadering zoekt tot Rusland. Een nieuwe combinatie tussen de superieure Duitse technologische en industriële kennis en de Russische rijkdom aan grondstoffen en militaire macht zou in een klap het sterkste machtsblok ter wereld kunnen worden en Amerika naar de kroon steken.

‘Duitsers willen Russen helpen dollar te laten vallen’

Volgens Willie zoeken de Duitsers naar manieren om Rusland te helpen de dollar als internationale reservemunt te laten vallen. Eerder deze maand besloten de BRICS om met $ 100 miljard een alternatief voor het door het Westen beheerste IMF op te zetten. Rusland wordt de voorzitter van deze nieuwe financiële instelling, die Shanghai als thuisbasis krijgt.

President Vladimir Putin was duidelijk over de reden: ‘Het nieuwe systeem helpt voorkomen dat landen die het niet eens zijn met sommige buitenlandse besluiten die de VS en zijn bondgenoten maken, lastig worden gevallen.’ Met andere woorden: Rusland en China zijn volop bezig met het opzetten van een politiek, economisch en financieel systeem dat buiten het Westen om moet gaan functioneren.

‘Rusland heeft NWO verraden’

De op globalisering en het uitwissen van grenzen en soevereiniteit gerichte Westerse gevestigde orde beschouwt Rusland dan ook in toenemende mate als een ‘afvallige’ en onvoorspelbare staat, die een spaak in het wiel steekt van de in de maak zijnde ‘Nieuwe Wereld Orde’. Oud VS-ambassadeur voor Irak Christopher Hill zei in april zelfs dat Rusland deze NWO, waar het 25 jaar lang onderdeel van is geweest, heeft ‘verraden’.

De BRICS zijn ook bezig met het opzetten van een eigen internetsysteem waarvan de verbindingen niet langer via Amerika lopen. Hierdoor wordt het voor de NSA veel moeilijker om het buitenlandse internet te bespioneren.

Neerhalen Boeing ‘geschenk uit de hemel’

De fascistische staatsgreep in Oekraïne en de daarop volgende chaos werd door het Westen en met name de VS gefinancierd, voorbereid en gesteund om Rusland te verzwakken, de vorming van de Euraziatische Unie te voorkomen, en vooral om de weggeëbde vijandigheid tegen Rusland in Europa nieuw leven in te blazen. Het neerschieten van de Maleisische Boeing 777, met hoofdzakelijke Europese passagiers aan boord, was wrang gezegd een ‘geschenk uit de hemel’ voor de Amerikanen, en werd niet alleen dankbaar aangegrepen voor dit doel, maar was volgens boze tongen zelfs een vooropgezette false-flag aanslag.

Tevens hoopt Washington de EU zover te krijgen hardere sancties tegen Rusland in te stellen. Dat probeert de regering Obama al maanden, maar Europa wilde daar tot frustratie van de Amerikanen niet aan meewerken, omdat dit grote gevolgen zou kunnen hebben voor de toch al in forse problemen verkerende Europese economie. Na de crash van vlucht MH-17 lijkt Europa inderdaad ‘om’, en zal de EU aanstaande donderdag nieuwe sancties tegen Rusland instellen (2).

VS zet Europa voor het blok: doe mee met onze oorlog’

‘Dit heeft enorme gevolgen,’ aldus Willie. ‘Feitelijk zegt de VS tegen Europa dat het twee keuzes heeft: doe met ons mee met de oorlog tegen Rusland, met de sancties tegen Rusland, en met de constante oorlogen en conflicten, de isolatie en vernietiging van jullie economie, het loslaten van jullie energievoorziening (uit Rusland) en het annuleren van (energie)contracten. Steun deze oorlog en sancties, want wij willen graag jullie hulp om het dollarregime overeind te houden.’

‘Wij zetten Duitsland onder druk. Maak je geen zorgen over Frankrijk en Engeland, maar over Duitsland. Duitsland heeft 3000 bedrijven die zaken doen (met de Russen). Zij gaan absoluut niet meedoen met sancties.’ (1)

Xander

(1) Infowars
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:

20-07: BRICS-landen vormen politieke alliantie, willen nieuw financieel systeem
06-07: Amerika drijft Duitsland en Frankrijk in armen van Rusland (/ BRICS-landen zetten serieuze stappen naar antidollar alliantie)
19-06: Kremlin wil wereldwijde anti-dollar alliantie om agressie VS te stoppen (/ ‘Gigantische verliezen voor Europa als EU kant van Amerika blijft kiezen’)
15-06: Grote man achter Putin beschouwt VS als rijk van de Antichrist
08-06: Bijna alle klanten Gazprom ruilen dollar in voor euro
15-05: Rusland dumpt 20% staatsobligaties VS; België koopt juist $ 200 miljard
14-05: Gazprom: Europa moet Russisch gas in roebels gaan betalen
07-04: Adviseur Putin waarschuwt EU voor € 1 biljoen verlies en wereldoorlog
29-03: Obama drijft mensheid naar laatste wereldoorlog

 

Ist Rußland Deutschlands wichtigster natürlicher Partner?

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Putin in der Diskussion: Ist Rußland Deutschlands wichtigster natürlicher Partner?

Olaf Haselhorst
   

Die politischen Beziehungen Europas zu den USA scheinen sich immer stärker abzukühlen. Schuld daran ist nicht nur die Massenausspähung europäischer Bürger durch den US-Geheimdienst NSA. So hatte der russische Präsident Wladimir Putin im Hinblick auf einen französisch-russischen Waffendeal den USA vorgeworfen, Bank-Strafen dazu zu nutzen, Frankreich für seine Rüstungsgeschäfte mit Rußland zu bestrafen. Am 30. Juni belegten die US-Behörden die französische Bank BNP Paribas mit einer Strafe von neun Milliarden Dollar. Hintergrund waren Geschäfte mit den Führungen Kubas, des Iran und des Sudan. „Was den französischen Banken angetan wurde, kann in Europa nichts als Empörung hervorrufen“, sagte Putin in einer Rede vom 1. Juli. „Wir sehen den Druck, den unsere amerikanischen Partner auf Frankreich ausüben, um das Land dazu zu zwingen, keine ‚Mistrals‘ [Hubschrauberträger] an Rußland zu liefern. Wir wissen, daß sie sogar angedeutet haben, die Strafen gegen die Banken stillschweigend aufzuheben, wenn Frankreich die ‚Mistrals‘ nicht liefert. Was ist das, wenn nicht Erpressung?“, fragte Putin. Immer mehr europäische Politiker und Geschäftsleute würden erkennen, daß die USA Europa nur für ihre eigenen Interessen benutzen wollen, daß Europa zur „Geisel kurzsichtiger ideologisierter Ansätze“ anderer wird.

In Frankreich werden zwei Hubschrauberträger für Rußland produziert. Beim G7-Gipfel Anfang Juni hatten die USA das Projekt kritisiert. Bundeskanzlerin Angela Merkel hatte hingegen keine Einwände gegen den Export von französischen Kriegsschiffen nach Rußland.

„Europa ist Rußlands natürlicher und wichtigster Handels- und Wirtschaftspartner“, so Putin. Frankreich und Deutschland hätten sich auf die Seite Rußlands gestellt, als sie die Aufhebung der Waffenruhe mit den Unabhängigkeitskämpfern durch die Ukraine verurteilten. Hinsichtlich …einer Telefonkonferenz mit den Regierungen Deutschlands, Frankreichs und der Ukraine sagte Putin: „Leider hat sich [der ukrainische] Präsident Poroschenko dazu entschieden, die Militäraktion fortzusetzen. Und wir – mit ‚wir‘ meine ich meine Kollegen in Europa und mich selbst – wir haben es nicht erreicht, ihn davon zu überzeugen, daß man einen sicheren, stabilen und unverletzlichen Frieden nicht mit Krieg erreichen kann.“ In der Tat rät der deutsche Außenminister Frank-Walter Steinmeier dem ukrainischen Präsidenten zu Gesprächen mit den Separatisten.

In der Ukraine-Krise gibt es krasse Meinungsverschiedenheiten zwischen den USA auf der einen Seite und mehreren EU-Staaten auf der anderen Seite, darunter Deutschland, Österreich und Frankreich.

Frankreichs Botschafter in Moskau, Jean-Maurice Ripert, sagte am 1. Juli der russischen Nachrichtenagentur Interfax, daß er die Entscheidung der Ukraine bedaure, die Waffenruhe zu beenden. Frankreich und Deutschland übten nun Druck auf Poroschenko aus, damit dieser seine Meinung ändere. Zudem denke derzeit „niemand in Brüssel“ über eine dritte Phase von Sanktionen gegen Rußland nach.

Olaf Haselhorst ist Chefredakteur der gesamtdeutschen Wochenzeitung “Der Schlesier”

¿Alemania en los BRICS?

¿Alemania en los BRICS?

Ex: http://www.elespiadigital.com

Según el analista financiero norteamericano Jim Willie, la controversia sobre el espionaje de la NSA norteamericana a Alemania podría ser el temor a un plan secreto de los germanos para descolgarse del dólar y unirse en el futuro a los BRICS.

En una entrevista con el Watchdog Greg Hunter, Willie, especialista en Estadística, afirmó que la verdadera razón detrás de la reciente escándalo de vigilancia de la NSA focalización Alemania se centró en el temor de los Estados Unidos a que la potencia financiera de Europa esté tratando de escapar de un inevitable colapso del dólar.

"Creo que están buscando obtener información sobre las acciones de Rusia contra el dólar. Buscan los detalles de un plan secreto de Alemania para alejarse del dólar y unirse a los BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica). Esto es exactamente lo que creo que van a hacer ", dijo Willie.

A principios de este mes, las naciones del BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica), anunciaron la creación de un nuevo Banco Internacional con 200 mil millones de dólares de fondos, un banco alternativo al FMI y al dominio del dólar. Este banco alternativo al FMI tendría su sede en Shanghai y estaría presidido por Moscú.

Putin puso en marcha el nuevo sistema diciendo que fue diseñado para "ayudar a prevenir el acoso a los países que no están de acuerdo con algunas decisiones de política exterior hechas por los Estados Unidos y sus aliados", una clara señal de que Rusia y otros países del BRICS se están trasladando a crear un nuevo sistema económico que es contradictorio con el FMI y el Banco Mundial.

La visión que tiene la oligarquía occidental hacia Rusia se puede resumir en las observaciones formuladas por el ex embajador de EE.UU. en Irak, Christopher R. Hillque sugieren que Moscú es cada vez más visto como un Estado canalla. Ya en abril, Hill dijo que la respuesta de Rusia a la crisis de Ucrania fue una traición de Moscú al "nuevo orden mundial" del que había sido parte.

En otra señal de que las naciones BRICS están moviéndose para crear un modelo totalmente nuevo, multipolar y adversario de las potencias occidentales, los cinco países también están construyendo una red propia de Internet, una red alternativa que eluda a los Estados Unidos con el fin de evitar el espionaje de la NSA.

Willie también vincula a ese movimiento del BRICS que tras el derribo del vuelo de Malaysia Airlines, sea explotado por los EE.UU. y Gran Bretaña para presionar con sanciones más estrictas contra Rusia a pesar del hecho de que han tenido poco efecto hasta el momento y sólo parecen ser perjudicar para los intereses comerciales de los países de la Europa continental.

"Aquí está el gran desafío. Los EE.UU. están diciéndole básicamente a Europa que tiene dos opciones. Unirse a nosotros en la guerra contra Rusia. Unirse a nosotros en las sanciones contra Rusia. Unirse a nosotros en una guerra de constantes conflictos, aislamiento y destrucción de su economía, negándose a su suministro de energía y eliminación de todos los contratos. Unirse a nosotros en esta guerra de sanciones, porque realmente nos gustaría que ustedes mantengan el régimen del dólar. Ellos van a decir que están cansados del dólar. . . . Estamos empujando Alemania. No se preocupan por Francia, no se preocupan por Inglaterra, se preocupan por Alemania. Alemania cuenta con 3.000 grandes empresas que hacen negocios en estos momentos con Rusia. Ellos no van a unirse a las sanciones".

Ukraine-MH17 ist eine »Falsche Flagge« der CIA, und sie wird nicht funktionieren

Ukraine-MH17 ist eine »Falsche Flagge« der CIA, und sie wird nicht funktionieren

F. William Engdahl 

Die Welt hat dieses ganze Theater schon öfter gesehen. Wir sahen es mit der Falschen Flagge des Golf-von-Tonkin-Zwischenfalls während des Vietnamkriegs. Wir sahen es mit dem von CIA und Saudis getürkten Saringas-Zwischenfalls von 2013, der die Welt an den Rand eines Weltkriegs brachte. Wir sahen es im Fall des Yellowcake-Urans in Niger, das benutzt wurde, um 2003 den US-Kongress zur Zustimmung zum Krieg gegen Saddam Hussein zu bewegen – die sogenannten Massenvernichtungswaffen, die nie gefunden wurden. Jetzt sieht es die Welt erneut in dem krampfhaften Versuch von US State Department und Elementen der CIA, Putins Russland dafür verantwortlich zu machen, den Separatisten in der Ostukraine moderne russische Flugabwehrraketen in die Hand gegeben zu haben, mit denen angeblich das malaysische Flugzeug abgeschossen wurde.

US-Außenminister John Kerry erklärte am 20. Juli in nicht weniger als fünf amerikanischen Talkshows, Putin sei de facto schuldig, die Rebellen in der Ostukraine nicht unter Kontrolle zu haben. Der Beweis dafür? »Soziale Medien«, so eine offizielle Sprecherin des State Departments.

 

Die gute Nachricht für alle nüchternen Seelen, die nicht unbedingt einen Dritten Weltkrieg erleben wollen, bei dem China, Russland und die BRICS-Staaten gegen eine US-geführte NATO stünden, und durch den Europa zum dritten Mal in einem Jahrhundert in ein Trümmerfeld verwandelt würde, ist: Dieser Versuch, Putins Russland zu beschuldigen, geht nach hinten los, und zwar schon in dem Moment, wo dies geschrieben wird.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/f-william-engdahl/ukraine-mh17-ist-eine-falsche-flagge-der-cia-und-sie-wird-nicht-funktionieren.html

lundi, 28 juillet 2014

Les Corniques obtiennent le statut de minorité nationale

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Bernhard Tomaschitz:

Les Corniques obtiennent le statut de minorité nationale

 

cornwall.gifLa Grande-Bretagne vient de reconnaître une nouvelle minorité nationale. Comme vient de l'annoncer le secrétaire d'Etat aux finances Danny Alexander (un Libéral-Démocrate), les habitants du Comté des Cornouailles, dans la pointe sud-occidentale de l'Angleterre, bénéficieront désormais des mêmes droits et de la même protection que les Ecossais, les Gallois et les Irlandais. Cela signifie surtout que le gouvernement et les corps officiels de l'Etat britannique doivent tenir désormais compte des intérêts spécifiques de la région quand ils prennent une décision. On ne voit pas encore très bien quels avantages concrets cette reconnaissance apportera au demi million d'habitants des Cornouailles. Le gouvernement de Londres a pris l'initiative de reconnaître la spécificité cornique suite aux accords-cadres de l'UE pour la protection des minorités.

 

Depuis des années, les Corniques, ressortissants d'un peuple celtique, avaient lutté pour obtenir la reconnaissance de leur statut de minorité nationale. Joie et fierté sont à l'ordre du jour. Lee Trewhela, journaliste cornique, déclare: "C'est une grande fierté nationale qu'il faut ressentir aujourd'hui et se rappeler que l'histoire des Cornouailles est différente de celle du reste de l'Angleterre". Il rappelle également que les Corniques "ont leur propre langue". Celle-ci, que l'on estimait éteinte mais que l'UNESCO avait placé sur la liste des "langues en situation critique", n'est plus parlée couramment que par environ 300 personnes d'après les données fournies par les autorités locales. De mille à deux mille personnes ont "quelque connaissance" de cette langue qui ressemble évidemment plus au Gallois ou au Breton qu'à l'Anglais!

 

Après le Pays de Galles et l'Ecosse (les Ecossais sont depuis toujours très fiers de leur identité!), les Cornouailles, à leur tour, se remémorent leurs racines et leurs traditions celtiques. Trewhela évoque une "renaissance cornique" qui, espère-t-il, "apportera des avantages sociaux, culturels et économiques".

 

Bernhard Tomaschitz.

(article paru dans zur Zeit, Vienne, n°18/2014, http://www.zurzeit.at ).

 

US Intelligence: Russia Didn’t Do It

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US Intelligence: Russia Didn’t Do It

After days of placing hostile blame for the downing of the Malaysian airliner on Russia, the White House permitted US intelligence officials to tell reporters that there is no evidence of the Russian government’s involvement.

Obviously, the US satellite photos do not support the Obama regime’s lies. If the White House had any evidence of Russian complicity, it would have released it to great fanfare days ago.

We are fortunate that the analytical side of the CIA, in contrast with the black ops side, retains analysts with integrity even after the purge of the agency ordered by Dick Cheney. Incensed that the CIA did not immediately fall in line with all of the Bush regime’s war lies, Cheney had the agency purged. The black ops side of the agency is a different story. Many believe that it should be defunded and abolished as this part of the CIA operates in violation of statutory US law.

Don’t hold your breath until Washington abolishes black-ops operations or the Obama regime apologizes to the Russian government for the unfounded accusations and insinuations leveled by the White House at Russia.

Despite this admission by US intelligence officials, the propaganda ministry is already at work to undermine the admission. The intelligence officials themselves claim that Russia is, perhaps, indirectly responsible, because Russia “created the conditions” that caused Kiev to attack the separatists.

In other words, Washington’s coup overseen by US State Department official Victoria Nuland, which overthrew an elected democratic Ukrainian government and brought extreme Russophobes into power in Kiev who attacked dissenting former Russian territories that were attached to Ukraine by Soviet communist party leaders when Russia and Ukraine were part of the same country, has no responsibility for the result.

Washington is innocent. Russia is guilty. End of story.

The day previously, State Department spokeswoman Marie Harf, one of the Obama regime’s brainless warmonger women, angrily turned on reporters who asked about the Russian government’s official denial of responsibility. Don’t you understand, she demanded, that what the US government says is credible and what the Russian government says is not credible!

Rest assured that the owners of the media and the editors of the reporters received calls and threats. I wouldn’t be surprised if the reporters have lost their jobs for doing their jobs.

There you have it. America’s free press. The American press is free to lie for the government, but mustn’t dare exercise any other freedom.

Washington will never permit official clarification of MH-17. Today (July 23) the BBC (the British Brainwashing Corporation) declared: “Whitehall sources say information has emerged that MH17 crash evidence was deliberated tampered with, as the plane’s black boxes arrive in the UK.”

After making this claim of tampered with black boxes, the BBC contradicted itself: “The Dutch Safety Board, which is leading the investigation, said ‘valid data’ had been downloaded from MH17’s cockpit voice recorder (CVR) which will be ‘further analyzed’. The board said: ‘The CVR was damaged but the memory module was intact. Furthermore no evidence or indications of manipulation of the CVR was found.’”

The BBC does not tell us how the black boxes are simultaneously in British and Dutch hands, or how they got into British and Dutch hands when the separatists gave the black boxes to the Malaysians with the guarantee that the black boxes would be turned over to the International Civil Aviation Organization (ICAO) for expert and non-politicized examination.

So where are the black boxes? If the Malaysians gave them to the British, Whitehall will tell whatever lie Washington demands. If Washington’s British puppet actually has the black boxes, we will never know the truth. Judging from the hostile and unsupported accusations against Russia from the bought-and-paid-for Netherlands prime minister, we can expect the Dutch also to lie for Washington. Apparently, Washington has succeeded in removing the “investigation” from the ICAO’s hands and placing the investigation in the hands of its puppets.

The problem with writing columns based on Western news reports is that you have no idea of the veracity of the news reports.

From all appearances, the Obama regime intends to turn the “international investigation” into an indictment of Russia, and the Dutch seem to be lined up behind this corrupt use of the investigation. As the Washington Post story makes clear, there is no room in the investigation for any suspicion that Kiev and Washington might be responsible.

By continuing to trust a corrupt West that is devoid of integrity and of good will toward Russia, the separatists and the Russian government have again set themselves up for vilification. Will they never learn?

As I write, more confusion is added to the story. It has just come across my screen that Reuters reports that Alexander Khodakovsky, “a powerful Ukrainian rebel leader has confirmed that pro-Russian separatists had an anti-aircraft missile of the type Washington says was used to shoot down the Malaysia Airlines flight MH17 and it could have originated in Russia.” Reuters says that this separatist commander (or perhaps former commander as later in its report Reuters describes Khodakovsky as “a former head of the ‘Alpha’ anti-terrorism unit of the security service in Donetsk”) is in dispute with other commanders about the conduct of the war.

Khodakovsky makes clear that he doesn’t know which unit might have had the missile or from where it was fired. He makes it clear that he has no precise or real information. His theory is that the Ukrainian government tricked the separatists into firing the missile by launching airstrikes in the area over which the airliner was flying and by sending military jets to the vicinity of the airliner to create the appearance of military aircraft. Reuters quotes Khodakovsky, “”Even if there was a BUK, and even if the BUK was used, Ukraine did everything to ensure that a civilian aircraft was shot down”

Not knowing the nature of Khodakovsky’s dispute with other commanders or his motivation, it is difficult to assess the validity of his story, but his tale does explain why Ukrainian air control would route the Malaysian airliner over the combat area, a hitherto unexplained decision.

After the sensational part of its story, Reuters seems to back away a bit. Reuters quotes Khodakovsky saying that the separatist movement has different leaders and “our cooperation is somewhat conditional.” Khodakovsky then becomes uncertain as to whether the separatists did or did not have operational BUK missiles. According to Reuters, Khodakovsky “said none of the BUKs captured from Ukrainian forces were operational.” This implies that Russia provided the working missile to the separatists if such a missile existed.

I find the separatists’ reply convincing. If we have these missiles why to the fools in Kiev send aircraft to bomb us, and why is their bombing so successful? The separatists do have shoulder fired ground to air missiles of the kind that the US supplied to Afghanistan during the Soviet invasion. These missiles are only capable for low flying aircraft. They cannot reach 33,000 feet.

According to Reuters, the reporting of its story was by one person, the writing by a second, and the editing by a third. From my experience in journalism, this means that we don’t know whose story it is, how the story was changed, or what its reliability might be.

We can safely conclude that the obfuscations are just beginning, and like 9 /11 and John F. Kennedy’s assassination, there will be no alternative to individuals forming their own opinion from researching the evidence. The United States government will never come clean, and the British government and presstitute media will never stop telling lies for Washington.

Washington’s bribes and threats can produce whatever story Washington wants. Keep in mind that a totally corrupt White House, over the objections of its own intelligence agencies, sent the Secretary of State to the United Nations to lie to the world about Iraqi weapons of mass production that the White House knew did not exist. The consequences are that millions were killed, maimed, and displaced for no other reason than Washington’s lie and rising instability in the Middle East.

The Obama regime lied on the basis of concocted “evidence” that Assad had used chemical weapons against the Syrian people, thus crossing the “red line” that the White House had drawn, justifying a US military attack on the Syrian people. The Russian government exposed the fake evidence, and the British Parliament voted down any UK participation in the Obama regime’s attack on Syria. Left isolated, the Obama regime dared not assume the obvious role of war criminal.

Blocked in this way, the Obama regime financed and supplied outside jihadist militants to attack Syria, with the consequence that a radial ISIL is in the process of carving out a new Caliphate from parts of Iraq and Syria.

Keep in mind that both the George W. Bush and Obama regimes have also lied through their teeth about “Iranian nukes.”

The only possible conclusion is that a government that consistently lies is not believable.

Since the corrupt Clinton regime, American journalists have been forced by their bosses to lie for Washington. It is a hopeful sign that in their confrontation with Marie Harf some journalists found a bit of courage. Let’s hope it takes root and grows.

I do not think that the United States can recover from the damage inflicted by the neoconservatives who determined the policies of the Clinton, George W. Bush and Obama governments, but whenever we see signs of opposition to the massive lies and deceptions that define the US government in the 21st century, we should cheer and support those who confront the lies.

Our future, and that of the world, depend on it.

 

Culpabilité par l’insinuation: Comment fonctionne la propagande américaine

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Culpabilité par l’insinuation: Comment fonctionne la propagande américaine

 
Pourquoi Washington n’a-t-il pas rejoint le président russe Vladimir Poutine pour demander une enquête internationale objective et non politisée au moyen d’experts dans l’affaire de l’avion de ligne de la Malaysia Airline ?

Le gouvernement russe lui, continue à fournir des faits, incluant des photos satellites montrant la présence de missiles anti-aériens Buk ukrainiens dans les zones depuis lesquelles l’avion commercial aurait pu être abattu par le système de missiles, ainsi que la documentation de la présence de chasseur ukrainien Su-25 approchant le Boeing malais avant qu’il n’aille au tapis. Le chef du directorat des opérations du QG militaire russe a dit dans une comnférence de presse aujourd’hui (21 juillet) à Moscou que la présence des chasseurs militaires ukrainiens était confirmée par le centre de contrôle de Rostov.

Le ministère russe de la défense a indiqué qu’au moment de la destruction du vol MH17, un satellite américain se tenait au dessus de la zone. Le gouvernement russe demande expressément que Washington fournisse toutes les photos disponibles et les donnés capturées par le satellite.

Le président Poutine a insisté de manière répétée que l’enquête sur le vol MH17 requiert “un groupe d’experts totalement représentatifs travaillant sur place sous la direction de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (OIAC).” L’appel de Poutine pour un examen d’expert indépendant de l’OIAC ne semble pas être le désir d’une personne qui a quoi que ce soit à cacher…

Se tournant vers Washington, Poutine a déclaré: “En même temps, personne (pas même la “nation exceptionnelle”) n’a le droit d’utiliser cette tragédie pour parvenir à des buts politiques étriqués et égoïstes.”

Poutine a rappelé à Washington: “Nous avons demandé répétitivement aux camps en conflit d’arrêter l’effusion de sang immédiatement et de s’assoir à la table des négociations. Je peux dire avec confiance que si les opérations militaires n’avaient pas été continuées (par Kiev) le 28 Juin en Ukraine orientale, cette tragédie ne se serait pas déroulée.”

Quelle est la réponse américaine ?

Des mensonges et des insinuations.

Hier (le 20 juillet), le ministre américain des AE, John Kerry, a confirmé que des séparatistes pro-russes étaient impliqués dans l’abattage de l’avion de ligne malais et a dit qu’il “était assez clair que ce système de missiles a été transféré depuis la Russie vers les séparatistes. Nous savons avec confiance, que les Ukrainiens n’avaient pas de système de la sorte près de la zone à ce moment précis, ceci fait donc clairement pointer le doigt vers les séparatistes.”

La déclaration de Kerry n’est qu’un mensonge de plus dans la longue liste de mensonges vociférés par les ministres des AE américains en ce XXI`ème siècle. Qui peut oublier la paquet de mensonges proféré devant l’ONU par Colin Powell au sujet des “armes de destruction massive” de Saddam Hussein ou du mensonge de Kerry répété jusqu’à plus soif qu’Al-Assad avait “utilisé des armes chimiques contre son peuple” ainsi que la litanie sans fin de mensonges au sujet du “nucléaire militaire iranien ?”

Rappelez-vous que Kerry en de multiples occasions, a déclaré que les Etats-Unis avaient la preuve qu’Al-Assad avait “franchi la ligne rouge” en utilisant des armes chimiques. Quoi qu’il en soit, Kerry n’a jamais été capable de fournir des preuves concrètes pour ses affirmations. Les Etats-Unis n’avaient aucune preuve à fournir au premier ministre britannique dont la proposition au parlement de participer avec Washingrton à l’attaque militaire de la Syrie, fut rejetté par vote du parlement. Celui-ci dit alors clairement au premier ministre: “pas de preuve, pas de guerre.”

Pourquoi Washington ne fournit-il pas ses photos satellites ?

La réponse est la même que celle à la question du pourquoi Washington ne fait-il pas publier toutes les vidéos qu’il a confisqué, qu’il clâme pourtant prouver qu’un avion de ligne détourné a percuté le Pentagone le 11 septembre 2001. Les vidéos ne soutiennent en rien la version des faits de Washington tout comme les photos satellites ne soutiennent en rien l’affirmation de Kerry.

Les inspecteurs d’armement de l’ONU sur le terrain en Irak avait rapporté que l’Irak n’avait aucune arme de destruction massive. Mais les faits ne soutenaient pas la propagande de Washington et ils furent ignorés. Washington commença une guerre hautement destructrice basée uniquement sur ses mensonges délibérés. Les inspecteurs de l’AIEA (nucléaire) depuis l’Iran ainsi que les 16 agences de renseignement américaines ont rapporté que l’Iran n’avait aucun programme nucléaire militaire. Mais ce fait ne rentre pas dans la ligne de l’agenda de Washington et fut ignoré à la fois par le gouvernement et par les médias de la pressetituée.

Nous sommes les témoins de la même chose maintenant avec les assertions en l’absence de preuves que la Russie est responsable de l’abattage de l’avion de ligne malais.

Pas tout le monde au sein du gouvernement américain est aussi barjot que Kerry ou McCain. Au lieu de mentir, beaucoup d’officiels américains insinuent.

Ainsi la sénatrice Diane Feinstein en est un parfait exemple. Interviewée sur la chaîne pressetituée de CNN, Feinstein a dit: “Le problème est, où est Poutine ? Je dirai, Poutine, soit un homme. Tu dois dire au monde. Tu dois dire si c’est une erreur, ce que j’espère que cela le fut, mais dis-le.”

Poutine a parlé sans arrêt au monde, a appelé pour une enquête d’experts indépendants non-politisée et Feinstein demande à Poutine pourquoi il se cache derrière le silence ? Nous savons que tu l’as fait, insinue Feinstein, simplement dis-nous si tu l’as planifié ou si c’est un accident.

La façon dont le cycle entier du système d’information a été orchestré pour instantanément blâmer la Russie, longtemps avant même que de véritables informations ne parviennent, suggère que l’abattage de l’avion commercial est une opération de Washington. Il est bien sûr très possible que la pressetituée bien entraînée n’ait pas eu besoin d’une orchestration de Washington afin de mettre le blâme sur la Russie. D’un autre côté, quelques unes des performances médiatiques semblent trop suivre un script pour ne pas avoir été préparées à l’avance.

Nous avons aussi la préparation en avance de la vidéo sur YouTube qui affirme qu’un général russe et des séparatistes ukrainiens discutaient d’avoir abattu par erreur l’avion de ligne civil. Comme je l’ai dit auparavant. Cette vidéo est doublement plombée. Elle était préparée d’avance et en impliquant l’armée russe, elle a omis un fait très important, celui que l’armée russe peut parfaitement faire la différence entre un avion de ligne civil et un avion militaire. L’existence même de cette vidéo implique qu’il y avait un complot pour abattre l’avion de ligne et le blâmer sur la Russie.

J’ai vu des rapports sur le système russe de missiles anti-aériens qui disent que le système possède un système de sécurité intégré qui est capable de contacter le transponder (boîte de données) de l’appareil afin de vérifier de quel type d’appareil il s’agit. Si ces rapports sont corrects et que le transponder de l’appareil est trouvé, le contact sera enregistré.

J’ai lu des rapports disant que le traffic aérien ukrainien a changé la route du vol MH17 et l’a redirigé au dessus de la zone de conflit. Le transponder devrait aussi nous dire si cette information est correcte. Si elle l’est, il y a preuve circonstancielle que l’acte était intentionnel de la part de Kiev, une action qui aurait demandé l’accord préalable de Washington.

Il y a aussi d’autres rapports faisant état d’une profonde divergence entre l’armée ukrainienne et les milices non-officielles formées par les mouvements extrémistes néo-nazis, qui apparemment furent responsables des premières attaques sur les séparatistes d’Ukraine orientale. Il est possible que Washington ait utilisé ces extrémistes pour comploter la destruction de l’avion de ligne afin de faire porter le chapeau à la Russie et utiliser les accusations pour faire pression sur l’UE afin qu’elle s’aligne sur les sanctions unilatérales de Washington envers la Russie. Nous savons que Washington est désespéré de briser la croissance économique et les liens politiques existant entre l’Europe et la Russie.

Si l’abbatage de l’avion de ligne a été planifié, tous les ustensiles de sécurité embarqués sur le missile auraient pu avoir été éteints afin de ne donner aucun signe avant-coureur de la frappe ni possibilité de traçage. C’est peut-être la raison pour laquelle un avion de chasse ukrainien fut envoyé pour inspecter l’avion. Il est possible que la véritable cible ait été l’avion de Poutine et que de l’incompétence dans la réalisation du complot ait résulté la destruction du vol MH17.

Comme il y a un bon nombre d’exlications possibles, nous devons garder un esprit ouvert et résister à la propagande de Washington jusqu’à ce que les faits et preuves soient collectés. Dans le meilleur des cas, Washington est coupable d’avoir utilisé l’incident pour blâmer par avance la Russie sans attendre quelque preuve que ce soit. Tout ce que Washington nous a montré jusqu’ici n’est qu’accusations infondées et insinuations. Si c’est tout ce que continue à nous montrer le gouvernement américain, alors nous saurons qui vraiment blâmer.

Dans le même temps, rappelez-vous l’histoire du petit garçon qui criait toujours “au loup!” Il a tellement menti que lorsque le loup est vraiment arrivé, plus personne ne l’a cru. Ceci sera-t-il la destinée finale de Washington ?

Au lieu de déclarer la guerre à l’Irak, l’Afghasnistan, la Libye, la Somalie, le Yémen et la Syrie, pourquoi Washington s’est-il caché derrière des mensonges ? Si Washington veut la guerre avec l’Iran, la Russie et la Chine, pourquoi tout simplement ne pas leur déclarer la guerre ? La raison pour laquelle la constitution requiert un consentement du congrès pour déclarer la guerre est justement pour prévenir que la branche exécutive n’orchestre des guerres pour des agendas privés En adbiquant sa responsabilité constitutionnelle, le congrès des Etats-Unis est complice des crimes de guerres de la branche exécutive. En approuvant le meurtre prémédité des Palestiniens, le gouvernement américain est complice des crimes de guerre d’Israël.

Posez-vous cette simple questionLe monde ne serait-il pas un endroit plus sûr, moins meurtrier, avec moins de destruction et de gens déplacés, sujet à plus de vérité et de justice si les Etats-Unis et Israël n’existaient pas ?

Paul Craig Roberts

Article original en anglais :

How American Propaganda Works: “Guilt By Insinuation”, publié le 21 juillet 2014

Gaza, il gas nel mirino

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Gaza, il gas nel mirino

L'arte de la guerra

 
carte_gaza_gaz.jpgPer capire qual è uno degli obiettivi dell’attacco israeliano a Gaza bisogna andare in profondità, esattamente a 600 metri sotto il livello del mare, 30 km al largo delle sue coste. Qui, nelle acque territoriali palestinesi, c’è un grosso giacimento di gas naturale, Gaza Marine, stimato in 30 miliardi di metri cubi del valore di miliardi di dollari. Altri giacimenti di gas e petrolio, secondo una carta redatta dalla U.S. Geological Survey (agenzia del governo degli Stati uniti), si trovano sulla terraferma a Gaza e in Cisgiordania. Nel 1999, con un accordo firmato da Yasser Arafat, l’Autorità palestinese affida lo sfruttamento di Gaza Marine a un consorzio formato da British Gas Group e Consolidated Contractors (compagnia privata palestinese), rispettivamente col 60% e il 30% delle quote, nel quale il Fondo d’investimento dell’Autorità ha una quota del 10%. Vengono perforatidue pozzi, Gaza Marine-1 e Gaza Marine-2. Essi però non entrano mai in funzione, poiché sono bloccati da Israele, che pretende di avere tutto il gas a prezzi stracciati. Tramite l’ex premier Tony Blair, inviato del  «Quartetto per il Medio Oriente», viene preparato un accordo con Israele che toglie ai palestinesi i tre quarti dei futuri introiti del gas, versando la parte loro spettante in un conto internazionale controllato da Washington e Londra. Ma, subito dopo aver vinto le elezioni nel 2006, Hamas rifiuta l’accordo, definendolo un furto, e chiede una sua rinegoziazione. Nel 2007, l’attuale ministro della difesa israeliano Moshe Ya’alon avverte che «il gas non può essere estratto senza una operazione militare che sradichi il controllo di Hamas a Gaza». Nel 2008, Israele lancia l’operazione «Piombo Fuso» contro Gaza. Nel settembre 2012 l’Autorità palestinese annuncia che, nonostante l’opposizione di Hamas, ha ripreso i negoziati sul gas con Israele. Due mesi dopo, l’ammissione della Palestina all’Onu quale «Stato osservatore non membro»  rafforza la posizione dell’Autorità palestinese nei negoziati. Gaza Marine resta però bloccato, impedendo ai palestinesi di sfruttare la ricchezza naturale di cui dispongono. A questo punto l’Autorità palestinese imbocca un’altra strada. Il 23 gennaio 2014, nell’incontro del presidente palestinese Abbas col presidente russo Putin, viene discussa la possibilità di affidare alla russa Gazprom lo sfruttamento del giacimento di gas nelle acque di Gaza. Lo annuncia l’agenzia Itar-Tass, sottolineando che Russia e Palestina intendono rafforzare la cooperazione nel settore energetico. In tale quadro, oltre allo sfruttamento del giacimento di Gaza, si prevede quello di un giacimento petrolifero nei pressi della città palestinese di Ramallah in Cisgiordania. Nella stessa zona, la società russa Technopromexport è pronta a partecipare alla costruzione di un impianto termoelettrico della potenza di 200 MW. La formazione del nuovo governo palestinese di unità nazionale, il 2 giugno 2014, rafforza la possibilità che l’accordo tra Palestina e Russia vada in porto. Dieci giorni dopo, il 12 giugno, avviene il rapimento dei tre giovani israeliani, che vengono trovati uccisi il 30 giugno: il puntuale casus belli che innesca l’operazione «Barriera protettiva» contro Gaza. Operazione che rientra nella strategia di Tel Aviv, mirante a impadronirsi anche delle riserve energetiche dell’intero Bacino di levante, comprese quelle palestinesi, libanesi e siriane, e in quella di Washington che, sostenendo Israele, mira al controllo dell’intero Medio Oriente, impedendo che la Russia riacquisti influenza nella regione. Una miscela esplosiva, le cui vittime sono ancora una volta i palestinesi.  

Manlio Dinucci

Israël recourt à la violence

 

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Bernhard Tomaschitz:

Israël recourt à la violence

Des centaines de civils palestiniens massacrés

 

L'objectif? Les gisements de gaz face au littoral de la Bande de Gaza

 

Du point de vue israélien, il fallait rendre coup pour coup: d'abord, on a annoncé qu'en Cisjordanie occupée, trois jeunes étudiants d'une école talmudique avaient été enlevés puis assassinés. L'Etat d'Israël part alors du principe que les auteurs de ce triple assassinat sont des membres du Hamas, un mouvement palestinien, islamiste et radical qui gouverne la Bande de Gaza. En guise de vengeance, des extrémistes juifs assassinent un jeune Palestinien de manière particulièrement cruelle: l'adolescent de seize ans a été brûlé vif. En représailles, le Hamas tire en direction d'Israël des roquettes bricolées au départ de la Bande de Gaza, considérée comme la plus grande prison en plein air du monde. Israël est en mesure de les détruire grâce à son système de défense "coupole de fer". Pour l'Etat sioniste, pourtant, ces tirs de roquettes de mauvaise qualité suffisent pour déclencher une attaque aérienne contre la Bande de Gaza.

 

Entre-temps, ces bombardements ont causé la mort de près de mille personnes, la plupart n'étant toutefois pas des membres du Hamas mais des civils, femmes et enfants. Comme le souligne le "Centre palestinien pour les droits de l'homme", 47 Palestiniens, dont 43 civils, ont été tués entre le 9 juillet, 10 h, et le 10 juillet, 10 h. "Les victimes civiles comprennent 16 enfants et dix femmes, dont huit membres d'une même famille. A cela s'ajoute que 214 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été blessés; ce chiffre comprend 58 enfants et 29 femmes. Les avions de combat israéliens ont frappé et détruit 41 maisons sans avertissement préalable".

 

La colère du gouvernement israélien du premier ministre Benjamin Netanyahu s'explique par la fait que les Palestiniens, auparavant divisés entre militants du Hamas et adeptes du Fatah (qui gouverne la Cisjordanie), ont fini par se réconcilier, suite à de longues négociations, et ont constitué un gouvernement unitaire. Le nouveau gouvernement palestinien serait dès lors responsable "de toutes les actions qui nuisent à Israël" et qui partent du territoire palestinien, estime-t-on à Tel Aviv.

 

gisements_petrole.jpgL'animosité de Netanyahu n'est pas dictée, en fin de compte, par le fait que le Hamas refuse obstinément de reconnaître le droit d'Israël à l'existence. La réconciliation entre le Hamas et le Fatah élimine ipso facto le principal obstacle à la solution dite de "deux Etats" et donc à la naissance d'un Etat palestinien indépendant. Ce dernier, s'il ne se limitait pas à la seule Cisjordanie mais comprenait aussi la Bande de Gaza, serait économiquement viable. En effet, devant les côtes de la Bande de Gaza, on a découvert en l'an 2000 d'énormes gisements de gaz.

 

D'après le consortium britannique du gaz, British Gas, ces réserves de gaz naturel s'élèveraient à 40 milliards de m3 et auraient une valeur de quelque 4 milliards de dollars. De surcroît, on estime que d'autres réserves sont encore susceptibles d'être découvertes, surtout si un Etat palestinien indépendant obtient le droit d'exploiter une zone économique maritime devant le littoral de la Bande de Gaza, s'étendant jusqu'à 200 miles marins (370 km). Les Palestiniens disposeraient alors d'une part à eux de ce qu'il est désormais convenu d'appeler le "Bassin du Levant", en Méditerranée orientale. L'importance économique de cette zone, à peu près aussi grande que le territoire autrichien, a déjà été maintes fois soulignée, notamment en 2010 par une agence officielle américaine, US Geological Survey: "Nous estimons, sur base de méthodes d'évaluation géologique, que, dans la région, on pourrait aisément pomper une moyenne de 1,7 milliard de barils de pétrole ainsi qu'une moyenne de 122 billions de pied3 (soit 3,45 billions de m3) de gaz naturel".

 

En 1999 déjà, British Gas, flanqué de deux partenaires, avait signé un contrat avec les autorités autonomes palestiniennes, permettant l'exploitation des réserves de gaz (qui, à ce moment-là, n'étaient qu'estimées). Aussitôt, Israël avait lorgné vers les "bijoux de l'économie palestinienne": c'est ainsi que s'était exprimé le Lieutenant-Général Moshe Yaalon, aujourd'hui à la retraite, devenu un spécialiste des questions de sécurité auprès de la boîte à penser israélienne, "Jerusalem Center for Public Affairs".

 

Michel Chossudovsky, expert canadien très critique à l'égard des processus de globalisation, rappelle que l'élection d'Ariel Sharon au poste de premier ministre en 2001, a constitué un "tournant important": "La souveraineté de la Palestine a été contestée par le Tribunal Suprême d'Israël. Sharon a déclaré sans ambiguïté que jamais Israël n'achèterait du gaz aux Palestiniens", ce qui revenait à dire que "les réserves de gaz situées devant le littoral de la Bade de Gaza appartenaient à Israël". Yaalon le concède sans circonlocutions inutiles: "Bien sûr, Israël a besoin de réserves de gaz complémentaires". Yaalon poursuit ensuite son raisonnement: les recettes que les Palestiniens engrangeraient suite à leur exploitation du gaz gazaoui, si du moins les Palestiniens parvenaient à le faire eux-mêmes, tomberaient entre les mains d'islamistes hostiles à Israël. C'est pourquoi, estimait Yaalon en 2007 déjà, qu'Israël doit "d'urgence contrôler les effets à long terme (de cette situation) pour sa sécurité, s'il décide un jour d'acquérir du gaz de Gaza". Par voie de conséquence, pour Yaalon et Israël, d'autres Etats ne devraient pas, suite à des contrats signés avec les Palestiniens, injecter de l'argent dans les caisses d'un éventuel futur Etat palestinien".

 

La guerre menée par Israël contre les Palestiniens est donc dictée prioritairement par des considérations d'ordre économique.

 

Bernhard Tomaschitz.

 

(article paru dans zur Zeit, Vienne, n°29/2014; http://www.zurzeit.at ).

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Did Israel Spark Violence to Prevent a New "Peace Offensive"?

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After Palestinian Unity Deal, Did Israel Spark Violence to Prevent a New "Peace Offensive"?

Ex: http://www.democracynow.org

Guests

Norman Finkelstein, author and scholar. His most recent books are Old Wine, Broken Bottle: Ari Shavit’s Promised Land and Knowing Too Much: Why the American Jewish Romance with Israel Is Coming to an End.

Mouin Rabbani, senior fellow at the Institute for Palestine Studies and co-editor of Jadaliyya online magazine.          

ListenWatch

6542261933_045a35815e_z.jpgIt is widely thought that the flare-up in Israel and the Occupied Territories began with the kidnapping of three Israeli teens in the West Bank just more than a month ago. But our guests — author Norman Finkelstein and Palestinian political analyst Mouin Rabbani — argue that such a narrative ignores the broader context of decades of occupation and recent events highlighting the expansionist goals of the Israeli government in the Palestinian land under its control. "Whenever the Palestinians seem like they are trying to reach a settlement of the conflict — which the [Fatah-Hamas] unity government was — at that point Israel does everything it can to provoke a violent reaction, in this case from Hamas, break up the unity government, and then Israel has its pretext," Finkelstein says. Rabbani and Finkelstein are co-authors of the forthcoming book, "How to Solve the Israel-Palestine Conflict."

 

Transcript

This is a rush transcript. Copy may not be in its final form.

AMY GOODMAN: Israeli musician and peace activist David Broza, ("What’s So Funny ’Bout) Peace, Love, and Understanding," recorded in an East Jerusalem recording studio with Israeli, Palestinian and American musicians. The Jerusalem Youth Choir, comprised of both Palestinian and Israeli members, lends their voice to the recording. This is Democracy Now!, democracynow.org, The War and Peace Report. I’m Amy Goodman, with Aaron Maté.

AARON MATÉ: Well, with the potential for a ceasefire between Israel and Palestinian militants in Gaza, we turn now to the roots of the latest crisis and what can be done to avoid another in the future. It is widely thought the flare-up began with the kidnappings of three Israeli teens in the West Bank just over a month ago. Their dead bodies were found later on. But our next guests argue the narrative ignores the broader context of decades of occupation and recent events highlighting the expansionist goals of the Israeli government in the Palestinian land under its control.

AMY GOODMAN: For more, we’re joined by Norman Finkelstein, author and scholar. His most recent books are Old Wine, Broken Bottle: Ari Shavit’s Promised Land and Knowing Too Much: Why the American Jewish Romance with Israel Is Coming to an End. And we’re joined by Mouin Rabbani, a Palestinian political analyst, formerly with the International Crisis Group. Today, both Norman Finkelstein and Mouin Rabbani have co-authored a forthcoming book, How to Solve the Israel-Palestine Conflict.

We welcome you both to Democracy Now! Mouin Rabbani, we’re speaking to you over at The Hague. Can you respond to this latest news of the Egyptian ceasefire, Israel accepting and Hamas weighing this?

MOUIN RABBANI: Well, I think Amira explained it quite well. So far as we can tell, Hamas has been neither directly nor indirectly consulted on a proposal that basically the Egyptians have concocted together with Tony Blair and the Israelis and some other parties, the purpose of which appears to be something that Hamas cannot accept and that can then be used to legitimize an intensification of the Israeli assault on the Gaza Strip.

The problem for Hamas is twofold. On the one hand, as Amira explained, it basically restores an unacceptable status quo, while, on the other hand, it has been endorsed by the Arab League, by the PA in Ramallah, by most of the Western powers and so on. So it will be difficult for them to either accept or reject it, so to speak, while at the same time I think the parties that are proposing this ceasefire are making it clear that they’re not really interested in any further negotiation of its terms.

AARON MATÉ: Norman Finkelstein, give us a sketch of the broader context for how this latest flare-up began.

NORMAN FINKELSTEIN: Well, before I do, I’m going to just briefly comment on the ceasefire. The ceasefire, first of all, says nothing about the rampages by Israel against Hamas in the West Bank. And it was those rampages which caused the current conflict to escalate. It gives Israel a green light to continue arresting Hamas members, blowing up homes in the West Bank, ransacking homes and killing Palestinians, which was the prelude to the current fighting.

Secondly, if you look at the ceasefire, it’s exactly what was agreed on in June—excuse me, June 2008 and the same ceasefire that was agreed to in November 2012. Namely, in both cases, it was said that there would be a relaxing of the illegal blockade of Gaza. In both cases, after the ceasefire was signed, the blockade was maintained, and in fact the blockade was escalated. So now, in the current version of the ceasefire, it said the blockade will be lifted after there has been calm restored and the security situation has been established. But if Israel says Hamas is a terrorist organization, then the security situation can never be calm in the Gaza, and therefore there will be never a lifting of the blockade of Gaza. So we’re right back to where we were in June 2008, November 2012. Of course Hamas is going to reject that kind of agreement. It means it legalizes, it legitimizes the brutal, merciless, heartless, illegal blockade of Gaza.

As to how we got to where we are, the general context is perfectly obvious for anyone who wants to see it. A unity government was formed between the PA and Hamas. Netanyahu was enraged at this unity government. It called on the U.S., it called on the EU, to break relations with the Palestinian Authority. Surprisingly, the United States said, "No, we’re going to give this unity government time. We’ll see whether it works or not." Then the EU came in and said it will also give the unity government time. "Let’s see. Let’s see what happens."

Pasfoto_0.jpgAt this point, Netanyahu virtually went berserk, and he was determined to break up the unity government. When there was the abduction of the three Israeli teenagers, he found his pretext. There isn’t a scratch of evidence, not a jot of evidence, that Hamas had anything to do with the kidnappings and the killings. Nobody even knows what the motive was, to this point. Even if you look at the July 3rd report of Human Rights Watch, they said nobody knows who was behind the abductions. Even the U.S. State Department, on July 7th, there was a news conference, and the U.S. State Department said, "We don’t have hard evidence about who was responsible." But that had nothing to do with it. It was just a pretext. The pretext was to go into the West Bank, attack Hamas, arrest 700 members of Hamas, blow up two homes, carry on these rampages, these ransackings, and to try to evoke a reaction from Hamas.

This is what Israel always does. Anybody who knows the history, it’s what the Israeli political scientist, the mainstream political scientist—name was Avner Yaniv—he said it’s these Palestinian "peace offensives." Whenever the Palestinians seem like they are trying to reach a settlement of the conflict, which the unity government was, at that point Israel does everything it can to provoke a violent reaction—in this case, from Hamas—break up the unity government, and Israel has its pretext. "We can’t negotiate with the Palestinian Authority because they only represent some of the Palestinian people; they don’t represent all of the Palestinian people." And so Netanyahu does what he always does—excuse me, what Israeli governments always do: You keep pounding the Palestinians, in this case pounding Hamas, pounding Hamas, trying to evoke a reaction, and when the reaction comes—well, when the reaction comes, he said, "We can’t deal with these people. They’re terrorists."

AMY GOODMAN: Mouin Rabbani, on this issue of the Israeli teens who were kidnapped and then killed, when did the Israeli government understand that they had been murdered, as they carried out the siege to try to find them?

MOUIN RABBANI: Well, what we know is that one of these youths called the police emergency line immediately after they were abducted and that gunshots can be clearly heard on the recording of that telephone conversation. On that basis, the Israeli security establishment concluded that the three youths had been killed almost as soon as they were abducted. And this information was, of course, known to the Israeli government. Nevertheless, Netanyahu deliberately suppressed this information, using the broad censorship powers that the Israeli government has, and during this period launched into this organized rampage—

AMY GOODMAN: Put a gag order on reporters from reporting this?

MOUIN RABBANI: Basically, yes, that, you know, this was treated as sensitive security information subject to military censorship. And there were only allusions to it, and only days after, by some Israeli journalists, and then only referring to some elliptical statements that were being made by Israeli military commanders suggesting that, you know, this is not a hostage rescue situation, as Netanyahu was presenting it, but is more likely to be a search for bodies, which is of course how it turned out. And the reason that Netanyahu suppressed this information is because it gave him the opportunity to launch this organized rampage throughout the West Bank, to start re-arresting prisoners who had been released in 2011 in the prisoner exchange between Hamas and Israel, to intensify the bombing of the Gaza Strip, and generally to whip up mass hysteria within Israel, which of course resulted in the burning death of the 16-year-old Palestinian from Jerusalem several days later.

AARON MATÉ: Mouin, you’ve interviewed Hamas leaders. The response from the Israeli government is always that Hamas is committed to Israel’s destruction, so therefore how can we possibly negotiate with a unity government that includes them? What’s your sense of Hamas’s willingness over a long term to reach some sort of agreement or a long-term truce with Israel?

MOUIN RABBANI: I think Hamas, or at least the organization and not necessarily all of its members, but its key leaders, have long since reconciled themselves with a two-state settlement to the Israeli-Palestinian conflict. I think what’s been surprising in the past several months has been that the Hamas leadership has gone well beyond that, in the context of the reconciliation agreement signed on 23 April between Fatah and Hamas. In that agreement, they agreed to the formation of a new government, which neither Hamas nor Fatah would enter the Cabinet, but that the political program of that government would be the political program of the PA president—at the moment, Mahmoud Abbas. And what you basically had was Abbas stating publicly that he not only accepts the so-called Quartet conditions, but that in addition he would continue security coordination with Israel and, you know, was making these statements almost on a daily basis. And Hamas, more or less, looked the other way and didn’t withdraw from the government.

And this, I think, reflects, in some respects, the increasing difficulty Hamas was experiencing in governing the Gaza Strip and funding its government there, because of its—because of the increasing hostility or the exceptional [inaudible] the regime in Egypt, the deterioration in its relations with Iran, the inability to replace those with funding from Qatar or other sources. So you effectively had a government that was not only amenable to a two-state settlement with the support of Hamas, but it went significantly further and effectively accepted the Quartet conditions, which most [inaudible] view as illegitimate, and additionally was continuing security coordination with Israel that was largely directed at Hamas and Islamic Jihad in the West Bank. I think—you know, and this is—as Norman was explaining, this is a key reason why Netanyahu sought to undermine this agreement and the resulting government.

AMY GOODMAN: Norman Finkelstein, why do you think Israel has hesitated to launch the invasion? Their, you know, thousands of soldiers are lined up along the Gaza border.

NORMAN FINKELSTEIN: Well, it’s interesting, because all the—there are a large number of theories that are being spun, in particular in the Israeli press. The answer, I think, to that question is pretty obvious. The Israeli domestic population won’t tolerate a large number of Israeli combatant casualties. That’s out. Israel likes to fight—not unlike President Obama, Israel likes to fight high-tech—likes to commit high-tech massacres, and it doesn’t want to fight a real war. And in 2008, Israel carried out, executed the big high-tech massacre in Gaza, killed about 1,400 Palestinians, up to 1,200 of whom were civilians, left behind 600,000 tons of rubble, dropped the white phosphorus and so forth. And for the first time, the international community reacted very harshly to it. The climax, of course, was the Goldstone Report.

And at that point, Israel was placed in a very difficult position, because on the one hand, it can’t stop the rocket attacks unless it conducts a ground invasion, which is exactly the situation it faced in Lebanon in 2006 also. The air force can’t knock out these rockets. They’re short-range rockets, mostly. They’re not even rockets, but we’ll call them that. The air force can’t knock them out. The only way to get rid of them—exactly as in Lebanon in 2006, the only way to get rid of them is by launching a ground invasion. However, the domestic population won’t accept a large number of casualties. And the only way you don’t have a large number of casualties is if you blast everything in sight within a mile’s radius, which is what Israel did in 2008, '09. There were only 10 Israeli military casualties; of those 10, half of them were friendly fire, Israelis accidentally killing Israelis. But after the Goldstone Report and after 2008, ’09, they can't do that again. They can’t carry out that kind of massive destruction, the 22 days of death and destruction, as Amnesty International called it. They can’t do that again. A new constraint has been placed on Israel’s political and military echelon.

So, that’s the dilemma for them. Domestically, they can’t tolerate large numbers of combatant casualties, but the only way to prevent that is blasting everything in sight. The international community says you can’t do that. You kill 150, even kill 200, Human Rights Watch said killing 200 Palestinians in Gaza, that’s not a war crime, they said. That’s just collective punishment. Only Hamas commits war crimes, because one woman apparently died of a heart attack while—Israeli woman apparently died of a heart attack while trying to enter a shelter, so that’s horrible, awful: That’s a war crime. But when you kill 200 Palestinians, 80 percent of whom are civilians, about 20 percent of whom are children, according to Human Rights Watch, that’s not a war crime. But the international community will accept that much, 200. But even Human Rights Watch won’t accept if you go in and you do 2008, '09, again. And so, the Israeli government is faced with a real dilemma. And that's the problem for Netanyahu. Domestically, he loses if there are large number of casualties, combatant casualties; internationally, he loses if he tries to do 2008, ’09, all over again.

AMY GOODMAN: Which resulted in how many deaths?

NORMAN FINKELSTEIN: 2008, '09, as I said, was about 1,400, of whom about up to 1,200 were civilians, I say 600,000 tons of rubble. They just left nothing there. And by the way, that was demanded by Tzipi Livni. On June 8th—excuse me, on January 18th, Tzipi Livni, the foreign minister then, the justice minister now, the person who's called a moderate by J Street, Tzipi Livni boasted—she went on TV and boasted, "We demanded hooliganism in Gaza. That’s what I demanded," she said, "and we got it." According to J Street, she’s the moderate.

AARON MATÉ: Norman, as we wrap, what needs to be done?

NORMAN FINKELSTEIN: What needs to be done is perfectly obvious. Amnesty International, which is a real human rights organization, unlike Human Rights Watch—Amnesty International issued a statement. It said, number one, there has to be a comprehensive arms embargo on Israel and Palestine—perfectly reasonable because, under international law, it’s illegal to transfer weapons to countries which are major violators of human rights. So, comprehensive arms embargo on Israel and Palestine. Number two, international investigation of war crimes on both sides.

And I’m saying number three. Number three has to be—there has to be the imposition of sanctions on Israel, until and unless it negotiates an end to the occupation according to international law. Now, that’s not my suggestion. I’m basing it on the International Court of Justice. South Africa occupied Namibia. The International Court of Justice said in 1971, if South Africa does not engage in good-faith negotiations to end its occupation of Namibia, that occupation is illegal under international law. Israel has refused to engage in good-faith negotiations to end the occupation of Palestine, just like in the case of Namibia. It is now an illegal occupier of Palestine, and there should be a comprehensive sanctions imposed on Israel, until and unless it ends the occupation of Palestine under the terms of international law.

AMY GOODMAN: We’ll leave it there. Norman Finkelstein, author and scholar. Mouin Rabbani, senior fellow at the Institute for Palestine Studies. That does it for this discussion today. Of course we will continu

 

 
 
 
 

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Gaza y el Gran Israel

 

Gaza y el Gran Israel       
 
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Por Germán Gorraiz López*

Las bases del gran Próximo Oriente se establecieron en el Pacto del Quincey (1.945) siguiendo la doctrina de los acuerdos franco- británicos Sykes-Picot de 1.916 que favorecían la división regional del poder en zonas de influencia y sustentada en el trípode EEUU-Egipto-Arabia Saudí. Dicha doctrina consistía en la pervivencia endémica en Egipto de gobiernos militares autocráticos pro-occidentales, lo que aseguraba la supervivencia del Estado de Israel (1.948) y proporcionaba a la Marina de EEUU de un acceso privilegiado al Canal de Suez, atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán, quedando como firme bastión de los intereses geopolíticos de EEUU en la zona, máxime tras la caída del Sha de Persia en 1980.

El otro pilar del acuerdo consistía en el acceso privilegiado de EEUU al petróleo de Arabia Saudí a cambio de preservar su régimen autocrático y favorecer la difusión del wahabismo (doctrina fundada por Mohamed Abdel Wahab a mediados del siglo XVIII con el objetivo de convertirse en una visión atractiva del islam y exportable al resto de países árabes), con lo que la teocracia saudí se convirtió en una potencia regional que proporcionaba a EEUU la llave del dominio energético al tiempo que servía de muro de contención de las corrientes socialistas y panarabistas. Finalmente, tras la Guerra de los Seis Días (1.967), el puzzle geoestratégico de Oriente Medio-Próximo se completó con la instauración de regímenes autocráticos y pro-occidentales en los países circundantes a Israel ( Libia, Siria, Jordania, Arabia Saudí, Irak e Irán), quedando los palestinos confinados en los guetos de Cisjordania y Gaza.

Además, según la encuesta sobre derechos civiles ”Association for Civil Rights in Israel Annual Report for 2007” publicada por el diario Haaretz , “ el número de judíos que manifiestan sentimientos de odio hacia los árabes se ha doblado, pues el 50% de los judíos israelíes se opondrían ya a la igualdad de derechos de sus compatriotas árabes”. Así, el ex-Presidente Jimmy Carter que pasó a la Historia al lograr el histórico acuerdo de Camp David entre Israel y Egipto en 1979, se habría distanciado de la política de los sucesivos Gobiernos de Netanyahu y en su libro ‘Palestina, Paz no Apartheid’, Carter denuncia el “sistema de apartheid que Israel aplica sobre los palestinos”.

Asimismo, en el citado libro denuncia “el incumplimiento por parte de Israel de  los compromisos adquiridos en el 2003 bajo los auspicios de George W. Bush”, que incluían las exigencias de la congelación total y permanente de los asentamientos de colonos judíos en Cisjordania así como el Derecho al retorno de los cerca de 800.00 palestinos que se vieron forzados a abandonar Israel tras su constitución como Estado en 1.948 (nakba). Dicha hoja de ruta fue aceptada inicialmente por Israel y ratificada posteriormente por Olmert y Abbas en la Cumbre de Annapolis(2007) con la exigencia de “finiquitar la política de construcción de asentamientos en Cisjordania y flexibilizar los controles militares que constriñen hasta el paroxismo la vida diaria de los palestinos”.

El mensaje diáfano de Carter sería que “la paz es posible a través del diálogo y que Israel y Estados Unidos tienen que negociar con Hamás y con Siria, dos actores cruciales en la política de Oriente Próximo” , postulados que serían un misil en la línea de flotación de la doctrina del Gobierno de Netanyahu que aspira a resucitar el endemismo del Gran Israel (Eretz Israel), ente que intentaría aunar los conceptos antitéticos del atavismo del Gran Israel que bebe de las fuentes del sustrato bíblico y la concepción de un estado democrático incardinado en el siglo XXI, heredero de los postulados ideológicos de Theodor Herzl, considerado el Padre del actual Estado de Israel y fundador del sionismo. Así, Herzl en su libro “El Estado judío: ensayo de una solución moderna de la cuestión judía”, propuso la creación de un Estado judío independiente y soberano para todos los judíos del mundo al tiempo que promovió la creación de la OSM (Organización Sionista Mundial) y en su obra “La vieja Nueva Tierra”(1902), sienta las bases del actual Estado judío como una utopía de nación moderna, democrática y próspera.

Por su parte, el Proyecto del Gran Israel (Eretz Israel), sería hijo del atavismo bíblico y bebería de las fuentes de Génesis 15:18, que señala que “ hace 4.000 años, el título de propiedad de toda la tierra existente entre el Río Nilo de Egipto y el Río Eúfrates fue legado al patriarca hebreo Abraham y trasferida posteriormente a sus descendientes”, lo que supondría la restauración de la Declaración Balfour (1.917), que dibujaba un Estado de Israel dotado de una vasta extensión cercana a las 46.000 millas cuadradas y que se extendía desde el Mediteráneo al este del Éufrates abarcando Siria, Líbano, parte noriental de Irak , parte norte de Arabia Saudí , la franja costera del Mar Rojo y la Península del Sinaí en Egipto así como Jordania, que pasaría a denominarse Palesjordán tras ser obligado a acoger a toda la población palestina de las actuales Cisjordania y Gaza forzada a una diáspora masiva ( nueva nakba). Dicha doctrina tendría como principal adalid a Isaac Shamir al defender que “Judea y Samaria (términos bíblicos de la actual Cisjordania) son parte integral de la tierra de Israel. No han sido capturadas ni van a ser devueltas a nadie”, doctrina en la que se basarían los postulados actuales del partido Likud liderado por Netanyahu quien aspira a convertir a Jerusalén en la “capital indivisible del nuevo Israel”, tras la invasión de su parte oriental tras la Guerra de los Seis Días (1.967).

La AIPAC y Obama 

En la actualidad, la AIPAC sería el más influyente grupo de presión pro-ísraelí en EEUU pues cuenta con más de 100.000 miembros (150 de ellos dedicados exclusivamente a presionar al Congreso, a la Casa Blanca y todos los organismos administrativos en la toma de decisiones políticas que puedan afectar a los intereses del Estado de Israel) y aunque siempre se ha creído que la AIPAC sería un “gobierno virtual” que teledirigiría la política exterior de EEUU en función de los intereses israelíes, la realidad sería que el lobby pro-israelí tiene verdadero peso en los ámbitos del poder porque EE.UU. e Israel casi siempre han compartido idénticos intereses geopolíticos desde la fundación del Estado de Israel en 1.948. Así, EE.UU. contaría con Israel para mantener a los Estados árabes de Oriente Próximo bajo la amenaza constante de ataque, (asegurándose de paso que se mantengan serviles ante Washington) e Israel no podría seguir existiendo en su forma actual sin el fuerte apoyo político y material que recibe de EE.UU. ( más de 3.500 millones de dólares en ayuda militar) pero tras el estancamiento “sine die” de la enésima ronda de conversaciones de paz palestino-israelíes y la orden de Netanyahu de intensificar la ofensiva terrestre del ejército israelí en Gaza (Operación Margen Defensivo) , asistimos a un nuevo desencuentro Obama-Netanyahu debido al concepto geopolítico imperante en la Administración Obama y cuyo cerebro sería el ex-Consejero de Seguridad Nacional del presidente Carter,Zbigniew Brzezinski.


Así, Brzezinski en un discurso ante al Consejo Nacional Irano-estadounidense (NIAC), afirmó que “creo que los EE.UU. tiene derecho a decidir su propia política de seguridad nacional y no seguir cual mula estúpida lo que hagan los israelíes”, pues desde el asesinato de John F. Kennedy los Estados Unidos no habrían ya disfrutado de ese derecho al quedar desde entonces como rehenes de los intereses sionistas todos lo sucesivos Presidentes electos de EEUU. Además, Brzezinski, estaría enfrentado con los lobbys neocon republicano y judío de EEUU y con su habitual mordacidad habría desacreditado la miopía geoestratégica de ambos grupos de presión al afirmar que “están tan obsesionados con Israel, el Golfo Pérsico, Irak e Irán que han perdido de vista el cuadro global: la verdadera potencia en el mundo es Rusia y China, los únicos países con una verdadera capacidad de resistir a Estados Unidos e Inglaterra y sobre los cuales tendrían que fijar su atención”.

En el supuesto de lograrse la resolución del contencioso nuclear de EEUU-Irán y el restablecimiento de relaciones diplomáticas entre ambos países , Rowhani conseguiría su objetivo de que se reconozca el papel de Irán como potencia regional, logrando de paso el incremento de cooperación irano-estadounidense relativa a la seguridad en Iraq y Afganistán y la resolución del avispero sirio-iraquí. Respecto al contencioso sirio, la jugada maestra de Putin convenciendo a Assad para que entregara todo su arsenal de armas químicas y el escaso apoyo internacional recibido por Obama para iniciar su operación militar contra Siria, podría conducir a la celebración de la anhelada Conferencia Internacional Ginebra III sobre Siria ( rememorando la Guerra de Laos y los Acuerdos de Ginebra de 1.954) .

Nos encontraríamos pues en un momento crucial para definir el futuro mediato de Oriente Próximo y Medio (Oriente PROME), pues si fracasa la vía diplomática de Obama aumentará la presión del lobby pro-israelí de EEUU ( AIPAC) para proceder a la desestabilización de Irán y Siria por métodos expeditivos, momento que será utilizado por EEUU, Gran Bretaña e Israel para proceder a rediseñar la cartografía del puzzle inconexo formado por dichos países y así lograr unas fronteras estratégicamente ventajosas para Israel, siguiendo el plan orquestado hace 60 años de forma conjunta por los gobiernos de Gran Bretaña, Estados Unidos e Israel y que contaría con el respaldo de los principales aliados occidentales, no siendo descartable la gestación de una trama endógena que podría terminar por reeditar el Magnicidio de Dallas (Kennedy,1.963) para lograr que EEUU vuelva a la senda de las seudodemocracias tuteladas por el establishment judío-anglo-estadounidense.

*Analista

dimanche, 27 juillet 2014

Malaysian Airlines MH17 Was Ordered to Fly over the East Ukraine Warzone

Malaysian Airlines MH17 Was Ordered to Fly over the East Ukraine Warzone

Malaysian Airlines Confirms that it was Instructed to Fly MH17 at Lower Altitude over East Ukraine

 
suuuu.si

On the matter of MH17’s flight path, Malaysian Airlines confirms that the pilot was instructed to fly at a lower altitude by the Kiev air traffic control tower upon its entry into Ukraine airspace.

 ”MH17 filed a flight plan requesting to fly at 35,000ft throughout Ukrainian airspace. This is close to the ‘optimum’ altitude.

However, an aircraft’s altitude in flight is determined by air traffic control on the ground. Upon entering Ukrainian airspace, MH17 was instructed by Ukrainian air traffic control to fly at 33,000ft.”

( For further details see press releases at : http://www.malaysiaairlines.com/my/en/site/mh17.html)

33,000 feet is 1000 feet above the restricted flight altitude (see image below). The request of the Ukrainian air traffic control authorities was implemented.

Deviation from the “Normal” Approved Flight Path

With regard to the MH17 flight path, Malaysian airlines confirms that it followed the rules set by Eurocontrol and the International Civil Aviation Authority  (ICAO) (emphasis added):

I would like to refer to recent reported comments by officials from Eurocontrol, the body which approves European flight paths under ICAO rules.According to the Wall Street Journal, the officials stated that some 400 commercial flights, including 150 international flights crossed eastern Ukraine daily before the crash. Officials from Eurocontrol also stated that in the two days before the incident, 75 different airlines flew the same route as MH17.MH17’s flight path was a busy major airway, like a highway in the sky. It followed a route which was set out by the international aviation authorities, approved by Eurocontrol, and used by hundreds of other aircraft.

It flew at an altitude set, and deemed safe, by the local air traffic control. And it never strayed into restricted airspace. [this MAS statement is refuted by recent evidence]

The flight and its operators followed the rules. But on the ground, the rules of war were broken. In an unacceptable act of aggression, it appears that MH17 was shot down; its passengers and crew killed by a missile.

The route over Ukrainian airspace where the incident occurred is commonly used for Europe to Asia flights. A flight from a different carrier was on the same route at the time of the MH17 incident, as were a number of other flights from other carriers in the days and weeks before. Eurocontrol maintains records of all flights across European airspace, including those across Ukraine.

What this statement confirms is that the MH17 ‘s “usual flight path” was similar to the flight paths of some 150 international flights which cross Eastern Ukraine on a daily basis. According to Malaysian Airlines “The usual flight route [across the sea of Azov] was earlier declared safe by the International Civil Aviation Organisation. The International Air Transportation Association has stated that the airspace the aircraft was traversing was not subject to restrictions.”

That approved flight path is indicated in the maps below.

The regular flight path of MH17 (and other international flights) over a period of ten days prior to July 17th ( day of the disaster), crossing Eastern Ukraine in a Southeasterly direction is across the Sea of Azov. (see map below)

-

 

The flight path on July 17th was changed.

The flight and its operators followed the rules. But on the ground, the rules of war were broken. In an unacceptable act of aggression, it appears that MH17 was shot down; its passengers and crew killed by a missile. (MAS, ibid)

While the audio records of the MH17 flight have been confiscated by the Kiev government, the order to change the flight path did not come from Eurocontrol.

Did this order to change the flight path come from the Ukrainian authorities? Was the pilot instructed to change course?

British Media Fabrications: “Lets Conjure Up a Storm”

British news reports acknowledge that there was a change in the flight path, claiming without evidence that it was to “avoid thunderstorms in southern Ukraine”.

MAS operations director Captain Izham Ismail has also refuted claims that heavy weather led to MH17 changing its flight plan.“There were no reports from the pilot to suggest that this was the case,” Izham said. (News Malaysia   July 20, 2014)

What is significant, however, is that the Western media acknowledged that the change in the flight path did occur, and the that “heavy weather” narrative is a fabrication.

Ukraine Fighter Jets in a Corridor Reserved for Commercial Aircraft

It is worth noting that a Ukrainian SU-25 fighter jet equipped with air-to-air R-60 missiles was detected within 5-10 km of the Malaysian aircraft, within an air corridor reserved for commercial aircraft.

-Image courtesy of the Russian Defense Ministry

Image courtesy of the Russian Defense Ministry

What was the purpose of this air force deployment? Was the Ukraine fighter jet “escorting” the Malaysian aircraft in a Northerly direction towards the war zone?

The change in the flight path for Malaysian airlines MH17 on July 17 is clearly indicated in the map below. It takes MH17 over the war zone, namely Donetsk and Lugansk.

CLICK IMAGES TO ENLARGE

Comparison: MH17 Flight Path on July 16, 2014, MH17 Flight Path Over the warzone on July 17, 2014

IngoGraph

Screenshots of Flight Paths of MH17 for July 14-17, 2014

14th July Route15th July Route  16th July Route17th July Route

The first dynamic map compares the two flight paths: The second flight path which is that of July 17th takes the plane over the Donesk oblast warzone, bordering onto Lugansk oblast.

The four static images  indicate screen shots of the Flight Paths of MH17 for the period July 14-17, 2014

The information conveyed in these maps suggests that the flight path on July 17 was changed.

MH17 was diverted from the normal South Easterly route over the sea of Azov to a path over the Donetsk oblast.

Who ordered the change of  the flight path?

We call upon Malaysian Airlines to clarify its official statement and demand the release of the audio files between the pilot and the Kiev air traffic control tower.

The transcript of these audio files should be made public.

Also to be confirmed: was the Ukrainian SU-25 jet fighter in communication with the M17 aircraft?

The evidence confirms that the flight path on July 17th was NOT the usual approved flight path. It had been changed.

The change was not ordered by Eurocontrol.

Who was behind this changed flight path which spearheaded the aircraft into the war zone, resulting in 298 deaths?

What was the reason for the change in flight path?

The damage incurred to Malaysian Airlines as a result of these two tragic occurrences must also be addressed. Malaysian airlines has high safety standards and an outstanding record.

These two accidents are part of a criminal undertaking. They are not the result of negligence on the part of Malaysian Airlines, which potentially faces bankruptcy.

About the author:

Michel Chossudovsky is an award-winning author, Professor of Economics (emeritus) at the University of Ottawa, Founder and Director of the Centre for Research on Globalization (CRG), Montreal and Editor of the globalresearch.ca website. He is the author of The Globalization of Poverty and The New World Order (2003) and America’s “War on Terrorism”(2005). His most recent book is entitled Towards a World War III Scenario: The Dangers of Nuclear War (2011). He is also a contributor to the Encyclopaedia Britannica. His writings have been published in more than twenty languages. He can be reached at crgeditor@yahoo.com ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur émérite de sciences économiques à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de "Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre", "La Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial" (best-seller international publié en plus de 10 langues). Contact : crgeditor@yahoo.com

La Chine étend sa présence en Amérique latine

La Chine étend sa présence en Amérique latine

La Chine se lance à la conquête économique de l'Amérique latine, écrit jeudi 24 juillet le quotidien Novye Izvestia.

Une délégation chinoise chapeautée par le président Xi Jinping a déjà signé à Buenos Aires, la capitale de l'Argentine, et Caracas, celle du Venezuela, d'importants contrats d'importation de pétrole et de ressources minières. En échange de ces matières premières en provenance d'Amérique du Sud, les Chinois promettent à ces pays des crédits de plusieurs milliards de dollars. La Chine applique dans cette région le même plan qu'en Afrique, où elle a conclu des contrats identiques. Cette situation préoccupe les Etats-Unis, qui considéraient l'Amérique latine comme leur "arrière-cour".

Le président chinois Xi Jinping s'est rendu en Amérique du Sud pour assister au sommet des Brics, avec une grande délégation essentiellement composée d'hommes d'affaires. Après le sommet, il est parti en tournée de neuf jours dans la région. Pékin a profité de ce concours de circonstances favorable pour proposer d'importants crédits à Buenos Aires et Caracas, en échange de matières premières et de produits alimentaires nécessaires à la Chine pour maintenir sa rapide croissance économique et nourrir sa population.

A la pénétration accrue de Pékin dans l'arrière-cour des Etats-Unis, il convient d'ajouter le Nicaragua, où la Chine investira 40 milliards de dollars pour creuser une route maritime reliant les océans Pacifique et Atlantique, devenant ainsi un concurrent du canal de Panama.

Il ne s'agit pas de la première apparition chinoise en Amérique latine. Les besoins croissants du pays en matières premières sont d'un grand secours pour les économies émergentes de la région et ainsi, le commerce avec la Chine et les investissements chinois ont joué un rôle majeur dans le rapide développement de l'Amérique latine. Il suffirait de dire que les échanges entre la Chine et cette région sont passés de 15 milliards à plus de 200 milliards de dollars entre 2000 et 2013. Pour le Brésil, le Chili et le Pérou, Pékin est déjà passé devant les USA en matière d'échanges commerciaux.

Washington est préoccupé par cette apparition de la Chine dans son voisinage mais ne peut rien faire. La seule chose qui rassure la Maison blanche est la position très claire de Pékin.

Elle consiste à séparer la politique de l'économie: contrairement aux pays occidentaux qui délivrent des crédits en échange d'une influence politique - ou autre - la Chine ne s'intéresse qu'aux matières premières et aux produits alimentaires, au lieu de la politique et des questions de sécurité.

Mistral russes et souveraineté nationale

 

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Mistral russes et souveraineté nationale

par Jean-Paul Baquiast
 
Ce matin 22 juillet, François Hollande (selon l'Elysée) et sur France Inter Xavier Bertrand, député UMP et candidat à l'élection présidentielle, ont confirmé leur volonté de voir la France ne pas tenir compte des inadmissibles injonctions américaines lui enjoignant de ne pas livrer à la Russie les deux BPC Mistral déjà acquis et en cours l'un de remise à son équipage russe et l'autre en finition. L'un et l'autre ont souligné, en termes quasi gaulliens, termes malheureusement sur d'autres sujets passés de mode aujourd'hui, que la souveraineté nationale, et pas seulement de futurs contrats militaires, était en jeu dans cette affaire.

 

Les pressions des Américains, relayés par leurs fidèles suiveurs les Britanniques, tiennent pour acquises les affirmations d'Obama selon lesquelles le crash de l'avion de la Malaysian avait été provoqué, directement ou indirectement, par Vladimir Poutine. Ceci non seulement alors que des causes différentes, pouvant impliquer l'Amérique, ont été évoquées, mais alors qu'une enquête internationale qu'il faut espérer objective est en cours, les boites noires de l'appareil étant désormais soumises à examen.

A supposer même que cette enquête montre une responsabilité des ukrainiens pro-russes, François Hollande et Xavier Bertrand ont à juste titre souligné qu'il n'appartient ni aux Etats-Unis ni à l'Otan ni à tout autre pays, de décider à la place de la France ce que doit être sa politique internationale, en cette occurrence comme en tous autres domaines.

Souhaitons que, malgré le véritable chantage s'exerçant sur la France pour la sommer de mettre fin à ses relations avec la Russie, le gouvernement comme l'opposition tiendront bon. Si ce n'était pas le cas, c'est alors qu'une manifestation bleu-blanc-rouge devrait se tenir sur les Champs Elysées pour rappeler nos dirigeants à leurs devoirs.

 
 

22/07/2014

Les BRICS contre le FMI

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Les BRICS contre le FMI

par Baudouin Lefranc

Ex: http://www.medias-press.info       

Tout d’abord, qu’est-ce que les BRICS ? Il s’agit d’un groupe informel – c’est-à-dire sans traité ou accord international ainsi que sans aucun organisme, institution ou bureau permanent – de cinq Etats qualifiés d’ « émergents » : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud. Ces Etats totalisent ensemble 40 % de la population de la planète, plus de 30 % du PIB mondial et près de 60 % de la croissance mondiale. Engrangeant des taux de croissance souvent supérieurs (voire très supérieurs) à ceux que connaissent les pays occidentaux, ces Etats sont des puissances régionales en voie de devenir dans un avenir plus ou moins proche de grandes puissances mondiales.

Les 15 et 16 juillet derniers s’est déroulé au Brésil le sixième sommet des BRICS. Cette réunion des chefs d’Etat de puissances émergentes a vu la conclusion d’un accord préparé depuis 2012 consacrant la mise en place d’une « nouvelle Banque de développement » (NBD). Cette NBD est destinée à devenir une réserve de change de 100 milliards de dollars alternative au Fonds monétaire international1 et à la Banque mondiale2. La Chine, qui abritera le siège de la NBD à Shangaï, s’est engagée à fournir 41 milliards de dollars sur les 100 tandis que Brésil, Russie et Inde participeront à hauteur de 18 milliards chacun et que l’Afrique du sud versera 5 milliards. La nouvelle institution accordera des prêts aux Etats-membres, leur permettant ainsi de stabiliser leurs réserves de change et leur monnaie.

Si la NBD est, dans un premier temps, un projet porté exclusivement par les BRICS, la participation en sera dans le futur ouverte à d’autres Etats à la condition que la part totale du fonds engagée par les BRICS ne descende pas en-dessous de 55 %.

L’objectif affiché est clair : il s’agit de réduire l’influence financière des Etats-Unis et de l’Union européenne sur les processus dans le monde et de se libérer du (dés)ordre mondial américano-centré. Selon Vladimir Poutine, le lancement de cette nouvelle Banque de développement vise ainsi « à renforcer l’architecture financière internationale pour la rendre équilibrée et juste » et permettra aux BRICS de réduire leur dépendance envers la politique financière des puissances occidentales. Le secrétaire-adjoint du Conseil de sécurité russe, Fedor Lioukanov, a, pour sa part, évoqué « une digne réponse à la Banque européenne d’investissement qui a suspendu ses projets conjoints avec la Russie ».

Baudouin Lefranc

1 Le FMI créditeles gouvernements en cas d’incapacité à couvrir leur déficit courant.

2 La Banque mondiale octroie des crédits préférentiels pour des projets à long terme.

Thank You, Malaysia!

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Thank You, Malaysia!

Victor SUMSKY

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Early on July 22 the two black boxes from the Malaysia Airlines Flight MH17 were handed over by Alexander Boroday, Prime Minister of the Donetsk People's Republic (DPR) to Colonel Mohamed Sakri of Malaysian National Security Council. As the latter stated that both devices were intact, they signed a document to confirm it. The world watched on TV how an official of the state that had suffered most as a result of the MH17 tragedy personally thanked for cooperation «Mr. Boroday» and his people who are called «pro-Russian terrorists» by Kiev and the West. For «terrorists», they behaved, indeed, surprisingly well. The Malaysian experts, as well as the experts of the Organization of Security and Cooperation in Europe were given green light to conduct search and inquiry within the area of the plane’s crash. The remains of the passengers and the crew were passed to the Malaysians without any delay. All was done in line with the UN Security Council resolution N 2166 of July 22 which demands a comprehensive and independent investigation of the tragedy according to the principles and rules of the International Civil Aviation Organization. 

This episode is hardly supporting the myth about the «terrorists» who shot down the civilian airliner. No perpetrator would give the world an evidence of his crime with so much care about the good condition of the evidence. On TV, the DPR Prime Minister and the members of his team looked like a group of reasonable people in control of themselves – unlike Ukrainian parliamentarians who literally fight each other in the session hall and can never agree on anything. If the «terrorists» were just doing what Moscow told them to do, then, perhaps, the advice was not so bad. If not, then shall we view the DPR as an independent and responsible actor in international affairs? 

By the way, Malaysia is quite well-known for its hypersensitivity to anything that smacks of terrorism. The Southeast Asia Regional Centre for Counter-Terrorism – SEARCCT is operational there since 2003. If the Malaysian officials are coming into a public contact with those who are already labeled as «terrorists», it means that they, in fact, do not share this assessment. 

To be sure, Colonel Sakri was not acting on his own initiative in Donetsk. Before July 22 came to an end, Reuter’s issued a story by Trinna Leong and Siva Govindasamy, two well-known Malaysian investigative reporters, on the background of the contacts between Malaysia and the DPR. According to them, all preparations for that were conducted in high secrecy and under personal supervision of Najib Razak, Prime Minister of Malaysia. While some of his advisers were suggesting an early and emotional statement on the tragedy, not unlike those coming from Washington, London and Canberra, Najib was developing an alternative course. Working through unnamed intermediaries to reach Alexander Boroday, he had at least one telephone contact with him. Malaysia was basically focused on bringing back the bodies, obtaining the black boxes and assuring that investigators have access to the crash site. Boroday wanted a paper acknowledging that the black boxes were not tampered with, and did not want them in Ukrainian hands. As the later events showed, the interlocutors came to an understanding pretty soon. In parallel the Malaysian leader was talking to the Russian President: according to kremlin.ru they had two phone conversations on July 17-18. 

With two MAS airliners lost over just a few months, passions in Malaysia and the world are running high. Taking this into account, Prime Minister Najib deserves special merit for his restraint and wisdom. But this is more than strictly personal: his posture is a reminder of the foreign policy vector developed by his great predecessor, Dr. Mahathir Mohamad. 

This is not to say that Najib has no beliefs of his own. He is the founder of the Global Movement of Moderates – GMM, propagating dialogues to solve domestic and international disputes, and rejecting all forms of dictate in world affairs.

Najib’s refusal to dance to the Western tune in the particular case of MH17 may have another important reason. There are still too many disturbing questions about the earlier disappearance of MH370. 

At the end of the day, all those fed up with media hypocrisy and lies about the disaster over Donetsk, have a reason to say «Bravo, Mr. Prime Minister! Thank You, Malaysia!» 

 

samedi, 26 juillet 2014

Le bloc BRICS et notre destin

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Le bloc BRICS et notre destin

Ex: http://www.dedefensa.org

22 juillet 2014 – D’une façon générale, le bloc BAO et son arme favorite, sa presse-Système, ont ignoré la substance de la réunion des BRICS, au Brésil le 15 juillet. Ils en ont souri et ont consacré quelques colonnes condescendantes à ce qui reste, du point de vue du Système, une entreprise marginale qui a peu d’espoir de se concrétiser en une machine efficace, à cause des liens qui tiennent tous ces pays au Système. De toutes les façons, le Système tient prête, contre cette entreprise, son arme favorite, qui est l’isolement des autres ; de même qu’il est prêt à isoler Poutine et la Russie pour sa conduite inqualifiable vis-à-vis de l’Ukraine (voir un Bloomberg.News du meilleur cru, le 21 juillet 2014), – de même est-il prêt à “isoler les BRICS”, et même à “isoler” the Rest Of the World, sinon le monde entier.

Tout le monde ne partage pas ce point de vue d’une exquise paranoïa-schizophrénie typique de l’épisode maniaque des maniaco-dépressifs en charge, bien entendu. C’est notamment et particulièrement le cas de la Russie, qui est dans la situation d’intense tension que l’on sait. Les Russes sont, de loin, le pays des BRICS qui pousse le plus, aujourd’hui, à une transformation de substance de ce rassemblement pour l’instant assez imprécis dans sa nature, dans un sens structuré, politique, entreprenant et d’une solidarité extrême.

On a lu avec intérêt, à cette lumière, les déclarations du ministre russe des affaires étrangères Lavrov, telles qu’elles ont été retranscrites le 18 juillet 2014 par le site chinois Xinhuanet.com : «The BRICS mechanism has been fully developed and can transform into a political alliance, Russian Foreign Minister Sergei Lavrov said Friday. “BRICS grows and matures in all directions,” the diplomat told state-run Rossiya 24 TV channel. Lavrov said the “qualitative” growth of the mechanism to a degree made it possible to transform into a political alliance, which is especially noticeable in its work within the Group of 20 (G-20) on global economic and financial affairs.»

Lavrov a précisé qu’au sein de ce G20, certains pays étaient proches des BRICS, jusqu’à parle d’une même voix qu'eux, sur la question de la réforme du système financier international – notamment l’Argentine, l’Indonésie et le Mexique. Ce faisant, le ministre russe des affaires étrangères offrait une perspective indirectement mais très puissamment politique. Par exemple, comme l’hypothèse en sera soulevée plus loin, si l’on rappelle que le prochain sommet du G20 aura lieu en novembre en Australie, que certains ont déjà évoqué le refus australien de recevoir la Russie à cause de la crise ukrainienne (et plus encore avec l’affaire du vol MH17), que la position des BRICS déjà affirmée qu’un boycott de la Russie au G20 devrait entraîner le refus des BRICS de participer au sommet, etc. Une telle hypothèse ne peut être réduite aux seuls aspects techniques du sommet, elle est incontestablement politique.

Cette question de la “politisation” des BRICS, posée par la Russie d’une manière proche d’être formelle, alors que l’on commence à apprécier le poids et les conséquences des décisions prises au Brésil, conduit à envisager avec plus de sérieux et un certain sens de l’urgence les conséquences de l’apparition des BRICS comme un acteur structuré majeur dans le jeu des relations internationales. Plus encore, cette réflexion s’engage également sur des voies idéologiques et philosophiques selon les termes anciens, que nous présenterions, nous, selon les qualifications plus adéquates de “voies d’antagonisme Système versus antiSystème”. En d’autres termes  : admettant que les BRICS commencent à devenir “opérationnels” d’une façon plus structurée, apparaissant de plus en plus selon une voie concurrente, ou alternative, etc., du système financier international, jusqu’où faut-il pousser ce défi ainsi posé au Système ? S’agit-il d’une voie concurrente à l’intérieur du Système, c'est-à-dire discrètement antiSystème ? Ou bien s’agit-il d’une voie alternative au Système, c’est-à-dire ouvertement antiSystème ?

L’intérêt que nous voyons dans cette question, qui peut sembler soit prématurée, soit irréaliste, est qu’elle apparaît aujourd’hui comme un objet de débat chez des spécialistes, universitaires le plus souvent. Certes, il s’agit de personnalités professant des positions très critiques du Système, souvent au nom d’une position idéologique identifiable ou assimilable (par exemple, néo-marxiste) mais cela n’empêche nullement la perception selon laquelle nous arrivons à un point essentiel de l’évolution des BRICS, celui où une structuration s’avère nécessaire, où sa politisation s’avère inévitable, où la construction conceptuelle doit se substantiver dans la réalité des relations internationales. C’est ce que Lavrov appelle “la maturité” des BRICS.

Pour substantiver cette observations générale, nous allons donner des références, ainsi que des extraits de débats, venus du site The Real News, site US aux engagements dissidents “de gauche” très affirmés, c’est-à-dire soutenant une position explicitement hostile au capitalisme néolibéral. Il s’agit de deux interventions, sous forme de débat ou d’interview télévisées, de personnalités universitaires. Ces illustrations doivent permettre de prendre conscience de l’ampleur du débat, de sa profondeur, de son caractère éventuellement déstabilisant.

• La première référence date du 18 juillet 2014, sous le titre «Is the New BRICS Bank a Challenge to US Global Financial Power?». Elle oppose deux professeurs US, d’une même tendance de gauche progressiste, adversaires du capitalisme tel qu’il est développé, mais professant chacun des opinions différentes sur l’évolution des BRICS. Il est à noter qu’aucune de ces opinions ne prévoit que les BRICS constituent une tentative ratée d’établir un système différent de l’actuel système. Ce point de départ marque bien l’impact du sommet brésilien : tout le monde considère ce sommet comme une réussite, comme un événement de la première importance, sinon un événement fondateur de la phase de maturité des BRICS, cela parmi ceux qui suivent sérieusement l’évolution des BRICS. Ces commentaires sont donc au-delà des commentateurs-Système, anglo-saxons et le reste, qui restent aveugles à l’évolution des BRICS, totalement sous l’empire de l’arrogance de la pensée-Système dont ils dépendent absolument. Les deux intervenants sont les professeurs Michael Hudson and Leo Panitch, respectivement professeur d’Economie (Distinguished Research Professor of Economics) à l’université du Missouri, et chef de recherche en économie politique comparée à l’université de York, à Toronto. (Le modérateur est Paul Jay, rédacteur en chef du réseau TRNN, ou The Real News Network)

Paul Jay : «... BRICS countries have also created a $100 billion contingency reserve arrangement (CRA), meant to provide additional liquidity protection to member countries during balance-of-payments problems and other financial shocks. The CRA, unlike the pool of contributing capital to the BRICS bank, which is equally shared, is being funded 41 percent by China, 18 percent by Brazil, India, and Russia, and 5 percent from South Africa. The new bank is being described as a challenge to the IMF and the World Bank, that is, a challenge to American global financial power. But is it, as Vijay Prashad wrote, neoliberalism with southern characteristics? [...] So, Michael, kick us off. How significant a development is this?»

Michael Hudson : «I think it's much more significant than any of the press has said. The press treats it almost as if, well, they're very small, and what do these countries have to do. Think of the BRICS as doing on the government level what Occupy Wall Street has been advocating. When they say a new development bank, they don't mean they want to be like the World Bank or the IMF. They want a different kind of development.

»But also it's not only a development bank, but it's the $100 billion currency scheme. They are trying to--they've been driven into a mutual economic defense alliance by the U.S. sanctions against Russia, by the threats against China, not letting it invest in the U.S. on national security grounds. They've forced other countries really into let us do whatever we want with you, there is no alternative, and we're going to do to you what we did to Ireland and Greece, and that's it.

Well, basically what the BRICS are saying in their new bank and their clearing house is, yes, there is an alternative. We don't have to be like neoliberalism. Their critique of the World Bank and the IMF isn't that they're not given big enough quotas; it's they disagree with the whole philosophy of the World Bank and the IMF that is subsidizing economic dependency, food dependency, and basically anti-labor parties that result in budget deficits, that then governments are told, well, in order to finance your foreign debt and your budget deficit, you have to sell off your water, your natural resources, your privatization. The BRICS banks, they're not going to go to the member countries and saying, you have to sell off your water supply and raise prices in order to pay us.

Paul Jay : «Right. Let me bring Leo in here... So, Leo, what do you make of Michael's take? How significant is all this?»

Leo Panitch : «Well, I think it's very significant, and it is designed to give these large developing capitalist countries more room for maneuver vis-à-vis the American state and the European Central Bank and the IMF and the World Bank. But I think the significance he's attaching to it is remarkably overblown. There's no evidence that their purposes are indeed not to apply conditionality to loans. There's loads of evidence with the nonoperationability of the Bank of the South, which was the bank created in Latin America that the Brazilians – which have made it nonoperational by insisting it be a very conventional development bank which in fact goes to the markets and therefore is constrained by the markets in terms of interest rates to be charged, etc., conditionalities, as opposed to Bolivia and Venezuela that wanted it to operate on very different, not market principles. The Brazilians don't want that and don't want it for the new bank. And I don't think it's just a matter of the Brazilians. The Chinese don't want it either. There's a much deeper factor why it's not so significant, although it does give them some room for maneuver in their operations. But the main reason is that it's embedded in countries, even with China, that don't have the very, very, very--as Michael knows very well--deep financial markets that is needed for this kind of bank to play that kind of role.»

Paul Jay : «Okay. Leo, hang on one second. That's sort of a second point. Let Michael respond to your first point. Your first point is that this is not something against a neoliberal strategy; this is some independent maneuver of countries that do work within a neoliberal strategy. So what do you make of that?»

Leo Panitch : «Well, let me just to emphasize that look at who was just elected as the government of India. Look at the extent to which even the Workers Party has been keen to integrate further into global capitalism. Let's look at the way in which China has just begun to remove some of its financial restriction. And let's look at what the ANC now represents. So, sure, they want more room for maneuver, but within the framework of buying into capitalist globalization and being extremely dependent on it.»

• La seconde référence date du 20 juillet 2014 et porte le titre significatif de «BRICS: Progressive Rhetoric, Neoliberal Practice». Il s’agit de l’interview du professeur sud-africain, – l’Afrique du Sud est un des cinq BRICS, – Patrick Bond, de l’université de KwaZulu-Natal. Bond dirige également le Center for Civil Society. C’est un militant, théoricien de la recherche d’une économie alternative de rupture avec le système capitalisme ultralibéral.

Paul Jay : «So let's talk about ordinary people, not the elites running all these countries. You know, for people living in the United States, it's pretty straightforward, in the sense that, you know, if you want to take a progressive the position on U.S. foreign policy, you're opposed to its seeking and achieving hegemony and militarization and so on and so on. But if you're in one of the BRICS countries, do you consider this a positive development for your own people? And, obviously, let's start with South Africa, ’cause that’s where you are. I mean, is this – you know, it's not going to transform the conditions of South Africa, but is this something positive or not? I'm talking about BRICS and the new bank and all of this.»

Patrick Bond : «The BRICS Development Bank could be a very dangerous phenomenon, because to the extent that the anti-imperialist movements and solidarity movements have actually begun to discipline, say, the World Bank, which is under pressure not to make any new coal-fired power plant loans, the last one being here in South Africa in 2010, $3.75 billion, the biggest such loan ever by the World Bank, that then, that refusal to make these kinds of dreadful loans, pushes the borrowers like the South African government to a BRICS bank. And I think in many ways what we're seeing with BRICS is a recommitment to an extractive and predatory kind of capitalism, desperation capitalism, that will be more dangerous for ordinary movements struggling to retain their own integrity of community, their livelihoods, the nature around them. The proof of that will be in 2016 and when we start seeing what kind of loans the BRICS bank gives.

»Now, the rhetoric sounds good. They've--BRICS has actually ask Joe Stiglitz to be one of the main advisers and put a position paper together in 2011. And so what you'll hear this week in Fortaleza, for example, lots of rhetoric about sustainable development and inclusivity. When you hear those words, look at the details, because when they're using them, it often means they're planning to do the opposite, and instead of infrastructure in local currency for water systems, sanitation, housing, clinics, schools, and so forth, we're much more likely to see megaprojects that help multinational capital from BRICS and from the West.»

Paul Jay : «Okay. So, then, the proof is going to be in the pudding, then. We still have to really see what they're going to do with it.»

Patrick Bond : «And I think the proof is also whether the geopolitical relations tighten up, because if the West gets more aggressive towards Russia, for example, having just thrown Russia out of the G8 – it was a G7 meeting a couple of months ago – and then the G20 is meant to meet in Australia and November. Will it be the G19, throwing Russia out for the reasons you've already mentioned? And then the BRICS have already said, well, if you throw Russia out, then make it the G15, because we're also leaving. There's some very interesting maneuvering going on at the level of these multilateral arrangements. So far, all evidence is that the BRICS are stabilizing world capitalism, but there may be some surprises ahead as these geopolitical tensions might compete with the overall project of accumulation.»

Résumons ces différents propos en trois points (dont un éclaté en deux termes d’une alternative), selon la perception que nous en avons pour le développement de notre commentaire...

• Il ne fait aucun doute que ce qui s’est passé au sommet brésilien des BRICS est important, voire essentiel, en termes opérationnels comme en termes de perception. Il donne aux BRICS une capacité d’action qui en fait un acteur, c’est-à-dire un participant actif, des relations internationales ; sur ce dernier point, “participant actif” d’une ambition de réforme du système financier international, ce qui a plusieurs signification...

• La première signification de ce passage des BRICS à la position de “‘partisan actif’ d’une ambition de réforme du système financier international” doit figurer sous la forme d’une alternative. Le premier terme de l’alternative est que le bloc BRICS reste dans le Système (capitalisme ultralibéral avec tout ce qui va avec dans les domaines financier, économique, commercial, et social également), mais en formant un bloc concurrent du bloc BAO, et qui imposera ses conditions, qui affrontera s’il le faut le bloc BAO pour cela. L’option “bloc BRICS contre bloc BAO à l’intérieur du Système” signifiant malgré la position dans le Système une montée aux extrêmes à l’intérieur du Système, – et ce que Patrick Bond qualifie très justement, dans le chef des BRICS, de “capitalisme du désespoir” (“desperation capitalism”) ; l’expression a une très forte connotation, qui rend compte implicitement de la situation de grande tension qu’implique l’évolution de la situation et, finalement, selon notre conception, l'absence de la moindre chance de stabiliser cette situation du capitalisme, particulièrement avec la survenue des BRICS en tant que tels.

• Le deuxième terme de l’alternative de la première signification de l’évolution des BRICS est celle d’une rupture avec le Système, avec la capitalisme ultralibéral. C’est la thèse que défend le professeur Hudson, les BRICS instituant selon lui au niveau des gouvernements et des grands ensembles internationaux l’équivalent des buts recherchés par le mouvement Occupy Wall Street. («Think of the BRICS as doing on the government level what Occupy Wall Street has been advocating. When they say a new development bank, they don't mean they want to be like the World Bank or the IMF. They want a different kind of development.»)

• La seconde signification de ce passage des BRICS à la position de “‘partisan actif’ d’une ambition de réforme du système financier international” est que le groupement, arrivé à maturité et sur la voie d’une politisation de facto, deviendrait, dans la perception qu’on en aurait, un acteur obligé du jeu de la puissance ; ce rôle s’exprimerait, selon nous, en termes de communication (d’abord) ou en termes géopolitiques (nécessairement, comme conséquence). Bond, qui estime pourtant que les BRICS ne sortent pas du Système, expose in fine l’inéluctabilité de la transformation de la perception qu’on a des BRICS, – si l’on veut, en terme d’image, le passage des BRICS au bloc-BRICS. Il en situe, très justement selon nous, la possibilité avec la réunion du G20, d’où la Russie pourrait être exclue, ce qui pourrait, et même devrait entraîner l’abstention au moins des cinq BRICS, et cela ouvrant une crise politique entre le bloc BAO et le bloc BRICS. Si le G20 se transforme en G19, puis G15 pour la réunion australienne, remarque Bond, «There's some very interesting maneuvering going on at the level of these multilateral arrangements». Dès lors, ceux qui voyaient les BRICS comme un groupe pouvant stabiliser le capitalisme ultralibéral en équilibrant ses groupes (ses blocs) régionaux, en sont pour leurs frais... «So far, all evidence is that the BRICS are stabilizing world capitalism, but there may be some surprises ahead as these geopolitical tensions might compete with the overall project of accumulation.»

... Mais on note aussitôt que cette évolution n’est nullement envisagée du point de vue des facteurs composants des BRICS. Elle est envisagée en termes géopolitiques (et surtout de communication, selon nous), c’est-à-dire politiques en général, c’est-à-dire selon le contexte crisique qu’on connaît, – particulièrement sinon essentiellement la crise ukrainienne avec ses effets globaux puisqu’elle affecte les pays du bloc BAO et l’un des pays du bloc BRICS. En ce sens, le phénomène des BRICS, et du groupe BRICS devenant bloc BRICS, dépend beaucoup plus de la crise ukrainienne dans ce qu'elle a de global (crise générale, si l'on veut) que d'aucun autre événement, et c'est dans ce contexte qu'il faut l'apprécier.

Lien entre la crise ukrainienne et le “bloc-BRICS”

Simplifions le problème que nous soumettrons à notre commentaire. Des deux termes de l’alternative considérée, – le bloc BRICS se constituant à l’intérieur du Système, le bloc BRICS se constituant pour offrir de l’extérieur une alternative au Système, – nous privilégions le premier. Nous ne croyons pas que les BRICS puissent échapper aux règles et aux nécessités du Système, d’une façon assez structurée et assez puissante pour présenter une alternative, alors que les pays qui le constituent jouent selon les règles du Système, bon gré mal gré, en le critiquant plus ou moins vivement, etc. Leur démarche initiale est une protestation contre l’inégalité du traitement des uns et des autres à l’intérieur du Système, nullement une démarche rupturielle.

Mais cette spéculation importe peu pour notre propos, toujours en nous en tenant à l’aspect opérationnel de la chose. La seule chose qui nous importe est de savoir si les BRICS, devenus ou en voie de devenir le bloc BRICS dans la perception qu’on en a, rencontreront l’hostilité du bloc BAO, et derrière lui, du Système. Notre réponse est absolument positive, dans les deux cas. Ce n’est pas un problème économique, financier, géopolitique, même si tous ces domaines joueront un rôle, c’est un problème que nous qualifierions d’eschatologique. Nous voulons dire par là que, même si les BRICS (certains parmi les BRICS) s’effrayaient d’une telle avancée qu’est leur politisation, voire envisageaient de la refuser, les circonstances effaceraient ces flottements et ces freinages, elles feraient très rapidement en sorte qu’ils seraient perçus comme étant effectivement dans cette voie. Dès lors que les BRICS seront perçus comme en voie de constituer un bloc politique, ou constituant d’ores et déjà un bloc politique, et même si ceci ou cela ne correspond pas à la vérité de la situation et parce qu’il ne s’agit que d’une perception, dès cet instant l’affrontement sera inévitable, et du fait du Système, impitoyable et sans la moindre concession. Par exemple, un pays comme l’Inde, que les Etats-Unis s’imaginent encore pouvoir retourner à leur avantage en jouant de son antagonisme avec la Chine à l’occasion de l’arrivée de la nouvelle équipe Modi, sera instantanément perçu comme adversaire et ennemi dès lors que cette perception de l’évolution du BRICS que nous évoquons aura pénétré le cuir épais des dirigeants-Système du bloc BAO.

Cette perspective eschatologique est ouverte par la politisation des BRICS (passage “des BRICS” en “bloc BRICS”, à la fois inévitable et nécessaire), ou dans tous les cas par la perception de ce qui paraît être un inévitable et nécessaire processus de politisation à partir du moment où cette perception intègre les décisions prises au Brésil. Ce que signale Patrick Bond est évident, dans le climat actuel, dans le cadre de l’extraordinaire tension établie par la crise ukrainienne passée en mode-turbo avec la destruction du vol MH17. Dans de telles conditions, – et encore sans spéculer sur les probables développements d’ici là dont nous ne savons rien, et qui seraient nécessairement dans le sens d’une tension encore plus grande car tel est le destin de la crise générale actuelle, – on peut avancer que les pressions seront irrésistibles au sein du bloc BAO pour exclure la Russie de la réunion du G20. Dans ce cas, les BRICS devront être solidaires, ou dans tous les cas ils devront affirmer leur solidarité sous peine d’un effondrement terrible du statut de ceux qui refuseraient ; et cette solidarité sera affirmée pour des raisons absolument politiques, sinon pour la cause de l’eschatologie de cette crise générale.

Effectivement, il y a un lien puissant et serré entre le destin immédiat des BRICS et la crise ukrainienne. Ce lien implique la complète politisation de l’événement qu’est l’immédiat destin des BRICS, et nous sommes alors loin, très loin du débat pour savoir si les BRICS-devenant-“bloc-BRICS” seront à l’intérieur du Système ou en-dehors. Le temps, qui se contracte extraordinairement vite, l’histoire qui accélère non moins rapidement, la métahistoire qui nous parle directement, renvoient ce débat à la passionnante et inutile discussion sur le sexe des anges. (Mais, encore une fois, après avoir noté que ce débat aura permis, qu’il permet d’ores et déjà de faire évoluer la perception que les BRICS deviennent politique et “bloc-BRICS”.) L’amplification et l’accélération terrifiantes de la crise générale, autour de l’Ukraine, doivent très rapidement y impliquer les BRICS en tant que tels, et la perception qu’on en a évoluant aussi rapidement sinon accélérant le phénomène.

En d’autres mots, les BRICS ne sont d’ores et déjà plus un regroupement économique, ils constituent de facto, qu’ils le veuillent ou non, une force politique qui devra se structurer comme telle devant l’évidence. Le phénomène évolue dans ce sens sans qu’on puisse le mesurer car il se fait en-dehors même du contrôle de ses membres et sans que nul ne puisse encore en identifier les signes. L’avantage de la situation actuelle est que le bloc BAO, tout occupé à déployer son extraordinaire arrogance en forme d’aveuglement triomphant et terroriste et son addiction pathologique aux narrative, ne s'est aperçu de rien et ne s'apercevra de rien jusqu’à ce que la chose soit accomplie, – ou, dans tous les cas, que s’impose la perception de la chose en train de s’accomplir, et un incident comme celui qui marquerait éventuellement le G20 serait une circonstance idéale à cet égard. Il ne s’agit plus d’un débat antagoniste sur une formule économique, des prérogatives d’un éventuel bloc BRICS, etc., il s’agit de la phase terminale de la crise d’effondrement du Système, – puisque le Système est promis à s’effondrer, d’une façon ou l’autre, y compris la façon apocalyptique, et que nous y sommes... Les BRICS ont nécessairement un rôle fondamental à tenir, qui est politique, géostratégique, etc., avec des composantes financières certes, dans le chef de probables crises à ce niveau ; mais ce rôle est d’abord et nécessairement eschatologique, puisque tout l’est dans cette phase métahistorique fondamentale.

Pour conclure, nous reprenons une phrase écrite plus haut concernant la position du bloc BRICS dans son évolution, par rapport au Système. Lorsque nous écrivons “Ce n’est pas un problème économique, financier, géopolitique, même si tous ces domaines joueront un rôle, c’est un problème que nous qualifierions d’eschatologique”, nous voulons dire que la démarche des BRICS par rapport au Système devient nécessairement rupturielle, par les conditions même qui sont imposées, – conditions crisiques de rupture.

Par “eschatologique”, nous signifions d’abord une définition opérationnelle, qui n’est pas nécessairement exclusive des domaines métaphysiques, au contraire ; cette définition de Roger Garaudy fait l’affaire, que nous rappelions à un propos infiniment moins dramatique, moins pressant, le 14 mai 2008 : «[N]ous voulons dire, si nous nous référons à cette définition pratique et concrète, et excellente en tous points, que donne Roger Garaudy de l’eschatologie (à côté de la définition théorique : “Étude des fin dernières de l’homme et du monde”): “L’eschatologie ne consiste pas à dire: voilà où l’on va aboutir, mais à dire: demain peut être différent, c’est-à-dire: tout ne peut pas être réduit à ce qui existe aujourd’hui.”»

Nous dirions, pour le problème que nous étudions aujourd’hui, impliquant le destin des BRICS, leur constitution éventuelle en bloc BRICS avec tout ce que cela suppose de dynamique crisique et rupturielle par rapport au Système, donc une dynamique antagoniste puis confrontationnelle, que cet événement dépend de l’intervention de forces extérieures aux données actuelles, et des forces hors du contrôle humain, ordonnant effectivement un destin eschatologique, cette fois dans un sens où l’on peut se référer à la dimension métaphysique. Le phénomène des BRICS-devenant-“bloc-BRICS” devient alors cet événement eschatologique dont nul n’est capable de prévoir la course, mais qui sera nécessairement un événement antiSystème et rupturiel, quoi qu’en veuillent les BRICS. Nous serions même tentés d’avancer l’hypothèse que nous sommes arrivés à un point de tension rupturielle tel et d’une forme eschatologique et métahistorique telle qu’une hésitation de certains BRICS à s’engager (par exemple en solidarité avec la Russie pour le G20), c’est-à-dire la possibilité de dissolution de facto du groupe, n’empêcherait pas l’affrontement d’une façon ou une autre à cause des pressions exercées sur les membres du groupe en retraite pour une capitulation complète. Les circonstances même d’un tel flottement de certains membres des BRICS impliqueraient une telle réaction du bloc BAO que le groupement serait reconstitué par la puissance des attaques conduites contre lui. L’inéluctabilité de l’affrontement dans un cadre eschatologique, donc affrontement au moins politique, avec les BRICS perçus comme antiSystème, nous paraît avérée. La logique supérieure de la crise d’effondrement du Système domine tout.